Le 14 novembre dernier, parlant d’un projet de loi à l’Assemblée nationale, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a annoncé la volonté du Cameroun d’instituer un Ordre national des tradipraticiens.
Ce texte, actuellement en débat au Parlement, vise à organiser et encadrer l’exercice de la médecine traditionnelle dans le pays, apprend-on.
Si elle est adoptée, la loi définira les modalités de fonctionnement de cet Ordre ainsi que son règlement intérieur. Des démembrements régionaux seront créés pour assurer une répartition conforme à la carte anthropologique du Cameroun, avec la mise en place de centres de médecine traditionnelle pour regrouper et identifier les tradipraticiens à l’échelle des districts.
L’Ordre sera également chargé d’examiner les dossiers visant à attribuer le droit d’exercer la médecine traditionnelle, et des sanctions seront prévues pour les guérisseurs non professionnels. Un recensement des tradipraticiens sera mené pour garantir une représentation au sein de l’Ordre. L’objectif principal, souligne le ministre, est de protéger la santé des populations et d’harmoniser la médecine traditionnelle avec le système de santé.
Toutefois, le ministre Manaouda Malachie a précisé que les tradipraticiens sont des individus initiés et non formés, ce qui exclut la création de centres de formation pour guérisseurs.