Pour Joshua Osih, le temps de choisir un candidat consensuel est passé.
Joshua Osih, candidat du Social Democratic Front (SDF) à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, dévoile sa position sur le débat autour d’un candidat consensuel de l’opposition. Invité de l’émission Grand invité d’Afrique sur RFI, le député de Wouri-Est a estimé que l’heure n’est plus aux alliances mais au respect du choix des électeurs.
Alors que la question divise les onze candidats en lice contre Paul Biya à 3 semaine de la présidentielle, Joshu Osih reconnaît qu’un consensus aurait été une option envisageable. Mais, selon lui, la démarche arrive trop tard :
«Les alliances devraient se faire avant le dépôt de candidatures. Une fois que quelqu’un se porte candidat, il devrait aller jusqu’au bout. Je suis de ceux qui pensent que la démocratie est importante et qu’il faut donner le choix aux Camerounaises et aux Camerounais de librement choisir un candidat et de ne pas se faire imposer un candidat », a-t-il affirmé sur les antennes de RFI.
Le chairman du SDF estime en outre qu’il n’existe pas véritablement une opposition unie au Cameroun, mais plutôt une mosaïque de sensibilités :
« Ce n’est pas un parti politique qui se présente ni une famille politique. Il y a des gens qui votent à droite, d’autres à gauche, d’autres pour leur tribu, et d’autres objectivement pour une meilleure offre politique», fulmine-t-il.
Rappelons que Joshua Osih par cette posture se démarque des initiatives de certains concurrents. Cabral Libii a proposé que les figures les plus expérimentées, à savoir Issa Tchiroma Bakary, Bello Bouba Maïgari et Me Akere Muna, amorcent une coalition à laquelle les plus jeunes se rallieraient.
Maurice Kamto, quant à lui, recommande de coaliser en privilégiant l’expérience politique. De son côté, Issa Tchiroma, désigné candidat consensuel par l’Union pour le Changement (UPC), reste favorable à la coalition, mais Bello Bouba Maigari reste dans une position ambiguë.