Les yeux rivés vers un Conseil constitutionnel qui peine à convaincre.
Au Cameroun, le Conseil constitutionnel entre en scène ce 22 octobre pour examiner les recours liés à la présidentielle du 12 octobre 2025. Composé de 11 membres dirigés par Clément Atangana, l’organe doit trancher les contentieux électoraux avant de proclamer les résultats définitifs.
Mais la juridiction peine à inspirer confiance. Depuis sa mise en place en 2018, elle s’est surtout illustrée par ses fameuses formules : « irrecevable », « rejetée » ou « incompétent ». Des décisions jugées systématiquement défavorables à l’opposition, renforçant l’image d’une institution au service du pouvoir.
L’opposant Issa Tchiroma Bakary, qui revendique la victoire, n’a d’ailleurs pas saisi le Conseil, estimant que « la décision est connue d’avance ». Comme d’autres acteurs politiques, il accuse l’institution de partialité et de protéger la continuité du régime.
Un soupçon nourri par le mode de désignation de ses membres : tous nommés par décret présidentiel, souvent issus des cercles proches du RDPC.
Pourtant, malgré la méfiance, le Conseil constitutionnel reste le seul arbitre habilité à valider ou à rejeter les résultats. L’opinion publique attend de lui un sursaut d’indépendance et un geste fort pour restaurer la confiance dans le processus électoral.





