Monseigneur Samuel Kleda, archevêque de Douala, dénoncé la confiscation du pouvoir par le régime de Paul Biya.
« Nous sommes tous appelés aux urnes pour élire un Président de la République.
C’est un devoir qui incombe à tous les citoyens, cela leur incombe une grave responsabilité. Il s’agit de choisir un homme, une femme à qui nous confions la lourde mission de diriger notre pays.
Cette élection doit être libre, transparente, et sans fraude. Chaque Camerounais électeur devra voter selon sa conscience, et chaque élection présidentielle doit susciter une nouvelle ère d’espoir.
Nous savons tous la crise politique et économique que nous vivons. Alors, notre acte citoyen : voter et choisir, doit nous donner un homme ou une femme qui puisse apporter un changement, c’est-à-dire, trouver une solution aux maux qui nous écrasent aujourd’hui. C’est pour cela qu’une élection est organisée.
À ce sujet, l’Encyclique Centesimus annus renferme un jugement explicite et structuré sur la démocratie: « L’Eglise apprécie le système démocratique comme système qui assure la participation des citoyens aux chois politiques et garantit aux gouvernés la possibilité de choisir et de contrôler leurs gouvernants, ou de les remplacer de manière pacifique lorsque cela s’avère opportun. Cependant, l’Eglise ne peut approuver la constitution des groupes dirigeants restreints qui usurpent le pouvoir de l’Etat, au profit de leurs intérêts particuliers ou à des fins idéologiques » (Cf Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise
Catholique, § 406).
Nous voulons voter pour des gens qui puissent apporter la paix et la prospérité dans notre pays, et toute voix exprimée ne devra jamais être détournée au profit de l’un ou de l’autre candidat, dans le respect de la vérité des urnes, et que gouverne celui qui a gagné l’élection.»





