Paul Biya pourrait intégrer Cabral Libii dans le prochain gouvernement.
Le président Paul Biya, réélu pour un 8e mandat à la tête du Cameroun, a prêté serment le 6 novembre dernier devant le Parlement. À 92 ans, dont 43 passés au pouvoir, le chef de l’État engage ce qui pourrait être son dernier mandat, sauf improbable surprise en 2032, année où il aurait 99 ans.
Mais en attendant, des bruits de couloir font état d’un remaniement gouvernemental imminent. Selon plusieurs sources, le président Biya envisagerait de former un gouvernement de large consensus national, ouvert à certaines figures de l’opposition.
Cabral Libii, vers un rapprochement avec le pouvoir ?
Le nom qui revient avec insistance est celui de Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et troisième à la présidentielle du 12 octobre 2025, avec un peu plus de 3 % des suffrages.
D’après plusieurs indiscrétions, des discussions discrètes auraient été engagées pour rapprocher le jeune député de la majorité présidentielle. Une intégration au sein du futur gouvernement n’est donc pas à exclure.
Entre principe et opportunité
Reste à savoir si Cabral Libii, souvent critique envers le régime, acceptera de franchir ce pas.
Lors des précédentes campagnes électorales, il avait refusé toute coalition avec Maurice Kamto, alors leader du MRC, en affirmant qu’il ne pouvait s’allier à un ancien ministre du régime qu’il combat. Il avait également rejeté l’idée d’un rapprochement avec Issa Tchiroma Bakary, qu’il qualifiait de “produit du système”.
Aujourd’hui, certains s’interrogent : entrer au gouvernement Biya, ne serait-ce pas une contradiction avec ses discours antérieurs ?
A en croire certains observateurs, Cabral Libii pourrait voir dans cette ouverture une opportunité politique, dans un contexte post-électoral tendu où l’opposition cherche à se repositionner.
“Il est probable qu’il accepte, ne serait-ce que pour avoir une influence au sein du système”, confie un analyste politique joint par 237actu.com.
D’autres, plus sceptiques, estiment qu’une telle décision pourrait affaiblir son image d’opposant crédible, et diviser son électorat jeune.
Vers un gouvernement d’union nationale ?
Le président Paul Biya, fidèle à sa stratégie d’équilibre, pourrait ainsi tendre la main à plusieurs figures de l’opposition afin de calmer les tensions politiques nées du scrutin du 12 octobre. L’on évoque aussi le nom de Serge Espoir Matomba
Le mot d’ordre serait désormais celui d’un apaisement national, à travers une composition gouvernementale plus inclusive.
En attendant la publication officielle du nouveau gouvernement, le mystère reste entier. Mais une chose est sûre : le nom de Cabral Libii figure désormais parmi les plus cités dans les coulisses d’Etoudi.





