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Abang-Minko/Kyé-Ossi : Enlèvements et disparitions d’enfants, la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun au cœur de la nébuleuse !

Poste frontalier de Kyé-Ossi.

Sur les 80 cas de traite et de trafic d’enfants relevés courant 2021 par la Délégation Régionale des Affaires Sociales/Minas pour le sud basé à Ebolowa, 23 cas ont été signalé dans la seule Vallée du Ntem faisant d’Abam, Abang-Minko et Kyé-Ossi des foyers d’enlèvements et de disparitions d’enfants après Kribi dans l'Océans du fait de la proximité avec les frontières du Gabon et la Guinée Equatoriale.

Un chiffre que la rédaction de votre journal en ligne 237actu.com conteste fortement au vue de nombreux témoignages des victimes et des résultats des enquêtes détaillés dans le livre du feu Charles Ateba Eyene, écrivain, homme politique et universitaire Camerounais intitulé : Crimes rituels, loges, sectes, pouvoirs, drogues et alcool au Cameroun : les réponses citoyennes et les armes du combat paru aux éditions St Paul de Yaoundé en 2013.

Un chiffre qui ne concerne que les seuls cas répertoriés infiniment petits devant l’ampleur du phénomène avec le commerce très rentable des ossements humains et le trafic des êtres humains qui font de ce département un grand marché noir dans la sous-région Afrique centrale au sud du Sahara car nous affirme une source installé à Kyé-Ossi : << Une fois qu’une activité devient très rentable, tout le monde, c’est-à-dire les personnes en quête d’argent facile s’y jette >>.

Des crimes qui ont créés d'énormes remous et tensions sociales entre les communautés autochtones et les allogènes ressortissants du Noun souvent accusés à tort ou à raison d'en être les principaux auteurs et décris comme des spécialistes dans la profanation du cimetière municipal de kyé-Ossi vidé des ossements de ses occupants ainsi que les nombreux cas d’enlèvements d'enfants et autres vols de moto.

Une autre source témoin d'enlèvement d'enfants installée à Ambam qui a requis l’anonymat nous a fait savoir que : << Des parents ou des familles du Gabon et de la Guinée Equatoriale en impossibilité de procréer alimentent le trafic d’enfants à Kyé-Ossi >> avant de continuer : << Ce n’est pas seulement au Gabon ou en Guinée Equatoriale. Il y’a certaine ville du Cameroun à l’instar de Douala, Yaoundé et Bafoussam qui viennent s’approvisionner à Kyé-Ossi >>.

Notre informateur depuis 2018 nous a fait savoir qu’il y’a eu des arrestations à Ebolowa et même jusqu’à Yaoundé. Il y’a eu des enfants qui ont été kidnappés à Kyé-Ossi et ont été retrouvé à Yaoundé. Il y’a eu également des enfants venus de Yaoundé pour Ebolowa qui ont été vendus au Gabon.

C’est fort de ce constat et des conséquences néfastes que ses enlèvements et ses disparitions engendrent sur les droits de l’enfant notamment l’intégrité physique et morale, le droit à l’éducation, le droit à l’épanouissement, etc., que L’Antenne Régionale de la Commission des Droits de l’Homme pour le Sud (Cdhc/Sud) a entrepris de mettre un accent particulier sur la conscientisation des populations locales dans les différentes zones concernées au travers d'une vaste campagne de sensibilisation communautaire qui allait éduquer le public sur l’auto-saisine et puis favoriser l’accès des victimes à la réparation le cas échéant.

Le rôle des acteurs institutionnels et non institutionnels qui interviennent dans la chaine de protection de l’enfance est également questionnable car souvent taxés de complicité avec les criminels ou du moins de garder le silence. Amany Tchoutat, le Chef d’Antenne Régional de la Cdhc/Sud quant à lui, précise qu’il s’agira pendant 10 jours du 17 au 27 janvier 202 :

<< De sensibiliser les populations locales, les Fmo, les responsables des Ctds, ainsi que les autorités administratives et judiciaires du département de la Vallée du Ntem, en particulier et de la région du sud en général sur la nécessité de lutter contre le trafic et la traite des enfants tout en favorisant l’accès des victimes à la réparation >>.

Tout un programme avec des tables rondes radiophoniques démarrée cette semaine avec la Radio Communautaire de Développement de la Mvila (Rcdm) et la Station Régionale Crtv/Sud sur la thématique:

<< Causes, manifestations et conséquences du trafic et de la traite d'enfants dans la région du sud, rôle des acteurs dans la prévention et  la lutte contre le trafic et le travail des enfants >>.

Tout au long de la même période nous publierons sur le site 237actu.com des témoignages poignants des familles des victimes avec les réactions du Préfet Bouba Haman du département de la Vallée du Ntem, les témoignages des Chefs de poste de sécurité aux frontières (Emi-immigration) de Kyé-Ossi et d'Abang-Minko, l’avis des leaders communautaires et bien-sûr les ramifications du vaste réseau de ces criminels parfois insoupçonnables.