Rebecca Enonchong a passé sa troisième nuit consécutive dans une cellule à la Légion de gendarmerie de Douala.
Les raisons de son arrestation ne sont pas formellement divulguées, même si certaines sources parlent « d’outrage à magistrat ».
En effet, Rebecca Enonchong, femme d’affaires camerounaise prospère, bien connue dans le domaine des TICs, est dans une bataille judicaire depuis plusieurs années avec son frère consanguin. Elle aurait exigé le regroupement de toutes les procédures auprès du même enquêteur dans ce vieux contentieux familial.
Une attitude très peu appréciée par le procureur général près le tribunal de grande instance de Douala, qui a aussitôt ordonné son interpellation pour « outrage à magistrat » et Rebecca sera conduite à la Légion de gendarmerie du Littoral, sans mandant. Ses avocats dénoncent des « abus d’autorité ».
Rebecca Enonchong, une femme connue pour sa liberté de ton
Plusieurs chancelleries occidentales, dont la France et le Canada ont appelé à la libération de Rebecca Enonchong. Au Cameroun, les acteurs de la société civile sont montés au créneau, dénonçant une cabale politique.
Il est connu de tous, Rebecca Enonchong n’a pas sa langue dans sa poche. Elle s’est montrée très critique vis-à-vis de la politique des autorités camerounaises dans les régions anglophones.
Elle fait notamment partie des vingt femmes qui ont écrit au Fonds monétaire international pour qu’il cesse de verser de l’argent au Cameroun, à cause de sa mauvaise gestion des fonds Covid.
