Le tribunal militaire rechigne à considérer les arguments de la défense.
Le Tribunal militaire de Yaoundé a tenu une audience ce 11 novembre. Au cours de cette audience qui a duré seulement une vingtaine de minutes, le colonel Missé Njonè, président du tribunal, a annoncé le rejet de toutes les exceptions soulevées par les avocats de l’accusé, Jean Pierre Amougou Belinga.
Les juges ont déclaré qu’il était prématuré de demander une reconstitution des faits, comme le souhaitaient les avocats, tout en rejetant également la mise en question de certaines pièces de l’enquête préliminaire ainsi que du dossier d’instruction.
De plus, la requalification des faits pour certains accusés a été jugée sans fondement, tout comme la demande relative à l’ordonnance de renvoi du 1er décembre 2013 qui aurait pu permettre la libération de Jean Pierre Amougou Belinga et de Léopold Maxime Eko Eko, ancien directeur de la DGRE.
Le tribunal a par ailleurs précisé que la DGRE devra être considérée comme civilement responsable dans l’affaire de l’assassinat du journaliste, une position que ce service tente d’éviter depuis le début du procès en mars. La prochaine audience est fixée au 2 décembre, où les parties espèrent entamer enfin les débats de fond.