Affaire RFI : Menacé d’être trainé en justice, Charles Atangana Manda présente des excuses au peuple Camerounais

Charles Atangana Manda

Face à l’effet provoqué par son courrier adressé à Radio France Internationale (RFI), pour charger le célèbre journaliste Alain Foka, Charles Atangana Manda, n’avait visiblement pas d’autres choix que de revenir sur ses propos.

En effet, le Directeur de l’Observatoire des Medias et de l’Opinion Publique au Micom, dans un courrier à Christophe Boisbouvier et Laurent Correau, respectivement Directeur Afrique et Rédacteur en Chef Afrique de la chaine, reproche notamment au présentateur de l’émission  « Le débat africain », Alain Foka, d’avoir offert une tranche d’antenne à l’activiste camerounais Calibri Calibro, dans l’édiction du dimanche 10 mai 2020. Lequel activiste à tenir l’image du Cameroun.

« Le Ministre de la Communication du Cameroun, me charge par la présente, de prendre langue avec vous, pour m’assurer que vous avez suivi l’émission ”Le Débat Africain”, animé par M. Alain FOKA, édition de ce 10 mai 2020», a écrit Charles Atangana Manda.

Dans cette même note, Charles Atangana Manda, toujours au nom du Mincom, rappelle les origines du journaliste Alain Foka et l’accuse d’une « proximité sociologique d’avec un acteur politique de l’opposition (Maurice Kamto Ndlr) ».

Présenté comme tribaliste, Charles Atangana Manda était apparemment très loin d’imaginer la portée de ses propos. Depuis lors, il est littéralement jeté à l’eau chaude des réseaux sociaux.

Me Christian Ntimbane Bomo, avocat au Barreau de Paris, a qualifié de « malheureuse » et « lamentable » la sortie épistolaire de Charles Atangana Manda contre Alain Foka. Le juriste camerounais installé à Paris a demandé au fonctionnaire de démissionner, non sans conseiller Alain Foka de saisir la justice. « J’encouragerais monsieur Foka qui a fait l’objet d’une dénonciation calomnieuse et aussi de stigmatisation tribale de porter plainte à Monsieur Manda. Que ce soit en France ou au Cameroun. Il ne s’agit pas d’une simple déclaration partisane d’un parti, mais d’une atteinte aux fondements de notre République », a-t-il fulminé.

Hier jeudi 14 mai, à l’émission « Nous Chez Vous » sur Canal 2 International, le cadre au Mincom a fait amende honorable : « Sur une échelle paradigmatique, je voudrais avoir l’humilité de faire amende honorable. Je le regrette. Je n’ai aucun problème avec M. Foka, je défends l’image du Cameroun. Je défens ses attaques incroyables sur l’antenne RFI, contre la République du Cameroun, contre le gouvernement camerounais. C’est mon travail au quotidien. Je présente mes excuses sur le fait que j’ai été mal compris. Il y a eu une mauvaise interprétation. Aucune connotation tribale. Pour moi, je ne sais pas qui est Ewondo, qui est Bamileké », s’est-il défendu.

A en croire le journaliste et lanceur d’alertes Boris Bertolt, RFI, a envoyé hier 14 mai 2020 un courrier officiel au gouvernement camerounais dans lequel la directrice réitère son soutien à son journaliste Alain Foka.

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