sous l’impulsion du ministre camerounais de l’agriculture Gabriel Mbairobé, le 7 mai dernier a été mis en place Hydrochem lance une usine d’engrais de 150 000 tonnes pour réduire de 50% les importations du Cameroun d’une unité de production d’engrais chimiques à Bonaberi dans le 4ème arrondissement de la ville.
Avec une capacité de production de l’ordre de 120 000 tonnes, extensible à 150 000 tonnes par an, il est question pour cette usine construite par Hydrochem Cameroun, filiale du groupe Noutchogouin Jean Samuel, l’entreprise de pallier à la rareté des semences qui font particulièrement défaut dans le secteur agricole au Cameroun.
Pour Jean Marie Manga, directeur adjoint d’Hydrochem Cameroun, « l’entreprise importe la matière première en vrac, notamment les prix, et la transformation par des formulations locales en fonction de la demande de sa clientèle ». Cette initiative locale a été saluée par le ministre de l’Agriculture, car elle « correspond exactement à la nouvelle stratégie agricole, qui demande qu’on s’intéresse d’abord à la santé et à l’aptitude du sol, pour que la fertilisation vienne plutôt corriger le manque d’aptitude du sol par certains nutriments ».
Grâce à cette usine, le Cameroun devrait réduire de moitié ses importations annuelles d’engrais, actuellement estimées à 300 000 tonnes. D’après un rapport de l’Institut national de la statistique (INS), le pays a dépensé 173,9 milliards de FCFA en importations d’engrais entre 2021 et 2023. À elle seule, l’année 2023 a enregistré 228 326 tonnes d’engrais importés (+76,2 %), pour une facture dépensée à 70,9 milliards de FCFA.