Une bagarre a éclaté mardi dernier entre opposants au président Paul Biya à l’hôtel intercontinental de Genève, où il séjourne actuellement en compagnie de son épouse.
En effet, les éléments de la brigade Anti-Sardinards (BAS), nom d’un collectif né au sein des diasporas camerounaises au lendemain du scrutin présidentiel du 07 octobre 2018, et très hostile au régime du président Paul Biya, ont investi l’hôtel vers 12 heures pour perturber le séjour du couple présidentiel.
Des actes condamnés par certains leaders de partis politiques d’opposition comme Serges Espoir Matomba. « Attaquer le chef de l’Etat dans son hôtel hors du Cameroun contribue à ternir l’image de notre pays à l’étranger », s est insurgé le candidat du PURS (Peuple uni pour la rénovation sociale) pour la dernière élection présidentielle.
Une déclaration pas très loin de celles des autres acteurs politiques comme Robert Bapooh Lipot, secrétaire général de l’UPC. L’e deputé souligne que ce n’est pas l’homme Biya qui a été attaqué, mais plutôt une institution qu’il incarne : la présidence de la République.
Célestin Bédzigui le président du PAL (Parti de l’alliance libérale), pense que cet acte porte la signature d’un ensauvagement de certains Camerounais qui s’excluent du champ d’honneur de la politique dont le but principal est de construire la haine. Ou encore le senateur Pierre Flambeau Ngayap, secrétaire général de l’UNDP (Union nationale pour la démocratie et le progrès) qui estime pour sa part que le président Paul Biya doit recevoir l’ensemble du respect de ses compatriotes, et le fait d’être opposé à sa politique ne justifie aucune violence.