Asdam : Travailleurs de maison, une filière porteuse qui fait vivre de nombreuses familles.

Claudine Lucie Mboudou Mballa est la promotrice d’une Ong au Cameroun qui se bat au quotidien pour assister, former et plaider en faveur des travailleurs de maison. Un combat  qu’elle mène voici plusieurs années car pour elle se sont des métiers d’avenir.

Nonobstant les salaires précaires et les mauvais traitements dont sont victimes les travailleurs de maison sans parler de la Covid-19 qui a terriblement impacté ce secteur, Claudine Lucie Mboudou Mballa ne baisse pas les bras, elle semble plutôt sereine :

<< Ma motivation est de donner une valeur au travail domestique à travers des formations qualifiantes à des hommes et des femmes en vue d’une bonne insertion socio-professionnelle >>.

Elle et son association qui militent pour le développement des assistants de maison (Asdam) entendent transformer voire valoriser ce secteur de métiers qui malheureusement au Cameroun demeure encore dans l’informel. Pourtant les travailleurs de maison (nounous, techniciens de surface, femmes de ménage, blanchisseurs, gouvernantes de maison, chauffeurs, auxiliaires de vie) on en compte des centaines à Ebolowa voire des milliers dans les grandes villes du Cameroun à l’instar de Douala et de Yaoundé.

La demande des travailleurs domestiques est sans cesse croissante et le besoin se fait ressentir mais parfois c’est la formation qui fait défaut et l’ignorance des textes et de la législation du travail en vigueur par les travailleurs domestiques eux-mêmes ainsi que leurs employeurs. D’où le combat que mène Claudine Lucie qui n’a pas cesse d’adresser des plaidoyers aux autorités pour la reconnaissance et la prise en compte de cette niche d’emplois qui fait vivre de nombreuses familles au Cameroun. Des plaidoiries qui passent par la sensibilisation des travailleurs domestiques et celle de l’opinion publique qui considèrent souvent ces corps de métier avec condescendance. Herman Ngansop veilleur de nuit, 02 ans déjà nous explique :

<< c’est par là force des choses que je suis devenu veilleur de nuit avec tous les risques que cela comporte. Après avoir été chassé de la maison par mon beau-frère. Un ami du quartier m’a tout de suite contacté et j’ai commencé le boulot car je cherchais à tout prix d’abord un endroit pour m’abrité. J’étais logé et c’était pas mal comme début. Malheureusement après un coup de vol des braqueurs, j’ai passé 03 nuit en cellule. Après ma libération je me suis retrouvé à nouveau dans la rue sans rien. Quelques temps après, j’ai retrouvé un autre job. On me payait 35 000 FCFA le mois mais jusqu’à présent je ne suis toujours pas affilié à la Cnps >>.

À terme, Claudine Lucie Mboudou Mballa vise la création d’un centre de formation pour les travailleurs domestiques assortis de diplômes de qualification professionnelle. Une aubaine pour ceux-là qui sont en quête d’emploi et désirent se professionnaliser. Vivre des petits métiers aujourd’hui semble donc bien possible avec l’Asdam.

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