La scène surréaliste s’est produite ce jeudi 27 avril 2023 à la Cour d’appel du Centre à Yaoundé.
Après la décision du juge Gilbert Schlick de rejeter la demande de mise en liberté de Jean Pierre Amougou Belinga, la tension est vite montée au sein du collectif d’avocats du PDG de la chaîne de télévision Vision 4.
«la Cour d’Appel du Centre venait à peine de rendre son délibéré et, très logiquement, de rejeter, comme la loi l’exigeait, la demande de remise en liberté de M. AMOUGOU BELINGA, notre confrère Me Émilienne MINDZEME ONDOA, représentante des ayants droits de feu « Martinez » ZOGO a été violemment injuriée et prise à partie, devant témoins, par Me NDOUMOU, Avocat de M. AMOUGOU BELINGA » relate dans un communiqué, Maitre Calvin Job, porte-parole du Collectif d’avocats des ayants-droit de Martinez Zogo, journaliste dont l’enlèvement suivi de son assassinat sauvage sont à l’origine de l’emprisonnement d’une vingtaine de personne parmi lesquelles Jean Pierre Amougou Belinga.
«Pour exceptionnels qu’ils soient, nous aurions torts de ne pas comprendre leur signification ces faits sont les signes évidents d’une défense aux abois qui, lorsqu’elle est confrontée à la stricte application des lois et aux charges accablantes visant son client, commence par se compromettre en violant allègrement les secrets professionnels et de l’instruction qu’elle a fait serment de respecter et finit par s’enliser dans une radicalité déshonorante» a ajouté Maître Calvin Job.
Avant la sentence rendue ce jeudi, les conseils des ayants-droit avaient publié le 05 avril dernier, un communiqué pour s’opposer à la libération provisoire de Jean Pierre Amougou Belinga.
« Tous les professionnels du droit dignes de ce nom savent que, s’agissant de la remise en liberté sous caution, la loi en vigueur l’interdit formellement en matière criminelle lorsque l’emprisonnement à vie est encouru, ainsi que c’est le cas en matière de tortures » rappelait alors Maitre Calvin Job.
Le juge lui a finalement donné raison ce jeudi.
CIN