« Si je suis en deuil, vous ne pouvez pas pleurer mon deuil plus que moi-même » déclaration du minsitre Paul Atanga Nji hier à Bamenda à l’attention des ONG d’action humanitaire qui soutiennent les populations, victimes des exactions de la crise anglophone.
En effet, le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, était hier à Bamenda, région du Nord-Ouest. Le super chef de terre a installé les responsables du Centre de coordination de Bamenda du Plan d’assistance humanitaire d’urgence. Le membre du gouvernement a rappelé que « le centre de coordination est là pour mieux encadrer l’action humanitaire des partenaires du Cameroun sur le terrain »
Il faut noter que neuf ONG, dans une lettre ouverte ont exhorté le Conseil de sécurité des Nations Unis, à inscrire la détérioration de la situation humanitaire et des droits humains au Cameroun à son ordre du jour officiel. « Le Conseil de sécurité de l’ONU a en grande partie gardé le silence sur la crise », ont-elles relevé. « Sans action rapide, la situation risque d’empirer», ont-elles ajoutés.
Le violent conflit qui oppose l’armée camerounaise aux séparatistes anglophones ne cesse de prendre de l’ampleur. Après deux ans, le bilan est lourd : 1 850 morts, 530 000 déplacés internes et des dizaines de milliers de réfugiés, dont 35 000 au Nigeria, selon International Crisis Group. Suite à la visite début mai de la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Michelle Bachelet et à la multiplication de nombreux rapports, le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion le 13 mai sur la situation humanitaire au Cameroun.