Bruno Bidjang, directeur général du pôle médias du groupe L’Anecdote, a été arrêté à Bafoussam dans la nuit du mardi 6 février et conduit au secrétariat d’État à la Défense (SED) à Yaoundé. Il comparaît depuis le jeudi 8 février devant le tribunal militaire de Yaoundé, sans motif officiel précisé. Il est soupçonné d’« incitation au soulèvement, atteinte à la sûreté de l’État et incitation à l’insurrection », suite à une vidéo où il critiquait l’augmentation des prix du carburant et appelait les Camerounais à revendiquer leurs droits.
Après son arrestation, son employeur Vision 4 a publié un communiqué se distançant des propos tenus par Bruno Bidjang, affirmant son attachement aux institutions républicaines et condamnant tout discours contraire à cet idéal.
Aussi, il semblerait que la solidarité ne soit pas au rendez-vous au sein de la rédaction de Vision 4.
Selon des sources proches, Bruno Bidjang n’aurait reçu la visite d’aucun de ses collègues depuis qu’il est détenu au SED. Seule son épouse, Ivane Bidjang, assure des allers-retours pour le soutenir dans cette période difficile. Une absence de soutien de la part de ses collègues qui suscite des interrogations sur la solidarité au sein de la rédaction de Vision 4.
La question demeure : Bruno Bidjang a-t-il été abandonné par ses collègues de Vision 4 en cette période délicate ?