Les tensions au sein du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) prennent une tournure inquiétante pour Robert Kona, ancien président et fondateur du parti.
Lors d’une réunion du Bureau politique élargi le 12 mars dernier, Cabral Libii a convoqué les membres pour discuter des contributions du PCRN à l’Alliance pour la Transition politique. En réponse, un document signé par Robert Kona remet en question la légitimité de Cabral Libii en tant que président, faisant référence à la suspension du Congrès de Kribi pour le PCRN.
Cependant, le directoire actuel du parti a rétorqué en rappelant que Robert Kona a perdu son titre de président lors du congrès de Guidiguis en mai 2019 et en soulignant l’absence des fonctions de « président fondateur » dans les statuts du parti. Suite à ces échanges tendus, le Bureau politique a pris la décision d’engager immédiatement une procédure disciplinaire contre l’ex-président national.
De plus, le Bureau politique a également demandé à Cabral Libii d’autoriser l’ouverture de procédures judiciaires devant les tribunaux de droit commun, compte tenu de la gravité des faits reprochés à Robert Kona. Ce dernier, qui a déjà saisi le tribunal de première instance de Kaélé pour contester les résolutions du congrès de mai 2019, est désormais confronté à la possibilité d’une action en justice supplémentaire.
Alors que l’affaire devant la juridiction est en cours, le PCRN semble déterminé à écarter tout élément jugé perturbateur au sein du parti. La situation reste tendue et l’avenir de Robert Kona au sein du PCRN semble de plus en plus incertain.