Menacée par les autorités, Me Alice Nkom recoit le soutien de Calixthe Beyala.
Me Alice Nkom, avocate et présidente du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), a été convoquée pour une troisième fois par le préfet du Wouri. Après l’annulation de sa précédente rencontre, une convocation du 19 novembre a été notifiée à Maitre Alice Nkom par voie d’huissier.
Cependant, Me Nkom bénéficie de solides soutiens, notamment celui de la romancière Calixthe Beyala : « Alice Nkom ? L’Afrique toute entière ne compte pas une autre femme de son acabit. Le Cameroun se doit d’être fier d’avoir une femme d’une telle envergure, d’une si grande intelligence, d’un si extraordinaire humanisme ! On se doit tous de la protéger au-delà de nos opinions politiques ! On se doit tous de crier : vive Alice Nkom, vive le Cameroun. Il me souvient de cette grande Dame, traversant les océans pour s’en venir manifester avec moi contre les discriminations dont étaient victimes les minorités, manifestations qu’initiait alors, mon association le Collectif Égalité. Qui d’autre aurait pu faire preuve d’autant de solidarité, d’amitié et de fraternité ? Alice, nous t’aimons ! Calixthe Beyala », écrit Beyala.
Rappelons que Maitre Alice Nkom a maille à partir avec les autorités depuis que le ministre de l’administration territorial a ordonné la fermeture du Redhac. L’autorité administrative territoriale compétente avait alors apposé ces scellés avec pour motifs : « Financements illicites et exorbitants », « activités de nature à porter atteinte à l’intégrité du système financier national » et « absence de justification de la destination des finances reçues ».
N’étant pas prête à abdiquer, Me Alice Nkom avait brisé les scellés imposés sur les portes du siège de son organisation le lundi 9 décembre 2024 à Bali, dans le 1er arrondissement de Douala. D’où sa convocation par le préfet du Wouri.