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Cameroun-38 ans de pouvoir : Charlotte Dipanda demande à Paul Biya de ceder la place

Charlotte Dipanda

Charlotte Dipanda, pense que le régime bientôt quarantenaire de Paul Biya, n’a plus rien à proposer aux Camerounais et qu’il doit libérer le plancher.

Charlotte Dipanda n’y croit plus, Invitée du programme « Vous+Nous » de Voice Of America (VOA) le 22 Mai 2020, l’artiste-musicienne, chanteuse et auteure-compositrice camerounaise, n’a pas caché son rêve de voir l’alternance (enfin) arrivée à la tête de l’Etat. Elle répondait ainsi à une question de la journaliste française d’origine ivoiro-camerounaise, Ekia Badou, sur la longévité de Paul Biya au pouvoir.

Retranscription faite par Cameroun-Info.Net

Voice of America: Un adage camerounais dit « si on t’explique le Cameroun et que tu as compris c’est qu’on t’a mal expliqué ». Alors Charlotte Dipanda vous êtes Camerounaise, vous avez grandi au Cameroun, vous avez même fait une part de vos études dans d’autres régions que celles de votre naissance. Grâce à vos tournées, vous avez pu découvrir le Cameroun et ses différentes régions. Alors depuis que vous êtes petite, vous avez connu le même président, Paul Biya. Une partie de la population s’en insurge, n’est pas du tout satisfaite de cela tandis qu’une autre s’en accommode très bien. Pour vous, quelle est votre position.

Charlotte Dipanda (Rires) : Effectivement j’ai vraiment eu la chance en tant que Camerounaise d’aller dans plusieurs régions du Cameroun et c’est un atout parce que les Camerounais à l’intérieur du pays ne voyagent pas beaucoup. Donc chacun reste dans sa région, dans sa ville souvent où on naît, grandit. Les autres on les voit souvent comme si c’étaient un peu des étrangers. D’où l’appellation de l’ « Afrique en miniature ». C’est vraiment un pays qui du Nord au Sud est complètement différent. Les gens ont des postures différentes, des cultures différentes. D’ailleurs on a plus de 200 langues au Cameroun. D’où la difficulté même pour un chef d’Etat de diriger tous ces Camerounais de tous bords, différents. Mas j’avoue que moi par exemple je n’ai connu que le président actuel. Qu’est-ce que ça me ferait du bien d’avoir une autre proposition, de se dire que c’est une autre époque qui est inéluctablement révolue aujourd’hui et qu’on a besoin de voir ce que ce pays peut apporter à cette jeunesse-là qui est différente parce que c’est une jeunesse qui est ouverte aussi à l’extérieur, qui voit ce qui se passe à l’extérieur, qui a le devoir, en tout cas l’espère aussi pour son pays. Moi je pense qu’il est temps qu’on nous propose autre chose. Il est temps que le Cameroun se développe. Parce que tant qu’il n’ y a pas d’alternance, il n’ y a pas véritablement de développement possible. Je pense que l’Etat actuel est arrivé à bout de ce qu’il pouvait proposer au Cameroun et que, humblement il gagnerait à céder la place à une nouvelle gouvernance. Sans rancune (Rires).