Il est activement recherché par la police camerounaise depuis plus de deux mois. Certains l’annoncent déjà hors du pays, mais lui il rassure qu’il sera bientôt de retour pour faire face au régime de Paul Biya.
Les forces de sécurité sont depuis deux mois aux trousses d’Albert Dzongang, conseiller stratégique de Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Le virulent opposant est accusé d’avoir conduit les «marches pacifiques» du MRC à Douala, le 22 septembre 2020, visant à renverser le régime bientôt quarantenaire Paul Biya.
Réduit à vivre en clandestinité, l’ancien député fait signe et rassure qu’il ne lâchera prise. Quoi qu’il en soit, Dzongang annonce son retour sur la scène publique, pour poursuivre le combat de la libération du Cameroun.
Mes plaies se cicatrisent. Je vais bientôt rentrer chez-moi et me faire arrêter si le pouvoir dictateur le veut. Je suis fils d’un grand résistant, et ne saurais être lâche. Préparez-vous chers AP (amis pacifiques, NDLR), nous allons continuer à manifester pacifiquement pour exiger un mieux-être pour tous les Camerounais, y compris ceux qui nous combattent aujourd’hui, et la paix dans le NOSO , déclarait-il dans un élément sonore sur Facebook. «Libérer notre président prisonnier dans sa maison, ainsi que nos frères injustement arrêtés. Le pouvoir est en train de tester notre capacité de résistance», lancait-il, convaincu que les forces de défense et de sécurité ne devraient pas les dissuader car, «aucune armée ne peut battre un peuple uni», soutenait Dzongang.
Rappelons que la décapitation du MRC est bien en marche depuis les événements du 22 septembre 2020. Maurice Kamto est toujours séquestré à son domicile, où un dispositif sécuritaire montre y est déployé. Alain Fogue et Bibou Nissack sont détenus à la prison principale de Kondengui.