Cameroun: Akere Muna repond à la commission Musonge qui demande l’interdiction des noms « anglophone» et « francophone»

Me Akere Muna

«La Commission biculturelle propose d’interdire l’utilisation des mots «francophone» et «anglophone». Alors, on quitte la francophonie? C’est maintenant une définition universellement utilisée pour identifier ces deux groupes », a écrit sur les réseaux sociaux l’ancien candidat à la dernière présidentielle, le bâtonnier Me Akere Muna.

Les réactions se multiplient donc depuis la proposition de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme d’interdire l’usage des termes « anglophones » et « francophones ». En effet, c’est à l’issue d’un colloque de deux jours tenu à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé du 24 au 25 avril 2019, sur le thème « Le multiculturalisme au Cameroun à la croisée des chemins entre tradition et modernité » que la commission Musongue avait décidé de faire une proposition forte au chef de l’Etat, celle d’interdire les mots « anglophone » et « francophone » dans le vocabulaire des camerounais, ceci pour apaiser le climat sociopolitique extrêmement tendu

« Le gouvernement du Cameroun doit interdire les mots «anglophone» et «francophone» du vocabulaire en société et de son utilisation sur le territoire national », avait souhaité la Commission Musongue, ancien premier ministre du Cameroun, soutenant que les mots « anglophone » et « francophone » sont source de division aujourd’hui.

Elle avait ajouté que les citoyens devraient d’abord être identifiés comme Camerounais, et non par des mots étrangers qui visent à les séparer. « Les Camerounais ne parlaient ni l’anglais ni le français, nous devons donc promouvoir nos langues nationales en les enseignant dans les écoles et en les parlant dans d’autres lieux publics », avait souligné la commission, exhortant le président Paul Biya à créer le «ministère de la Vie en commun et du Multiculturalisme », afin de promouvoir les valeurs du vivre ensemble et de l’unité nationale.

Bien Plus, la commission Musongue avait souhaité également la mise sur pied d’une journée appelée « Journée nationale du vivre ensemble ».

Créée par le président de la République le 23 janvier 2017, La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme est chargée d’œuvrer à la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme au Cameroun, dans l’optique de maintenir la paix, de consolider l’unité nationale du pays et de renforcer la volonté et la pratique quotidienne du vivre ensemble de ses populations.

Plus de deux ans après sa mise sur pied, elle peine à trouver des réelles solutions pour apaiser la crise dite anglophone qui fragilise les régions du Nord-Ouest et Sud-ouest.

Partager l'article:
Étiquettes:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même catégorie:

La jeune femme lutte pour sa vie dans les hôpitaux avec une facture exorbitante. Le 3 juin 2024, à Yaoundé Mendong, un accident impliquant un

Ce 19 janvier, la Gendarmerie nationale du Cameroun a annoncé sur sa page Facebook qu’un gang de cinq présumés faux-monnayeurs a été interpellé début janvier

« Trop souvent on accuse des écrivains d’agrandir les riens d’une existence. On nous accuse souvent de fomenter des drames de la banalité la plus

Quatre décès liés à une intoxication alimentaire dans un campement Baka. Ce jeudi 16 janvier 2025, la localité de Baka, village Paki, arrondissement de Doumé,

L’ancien Préfet de la Mifi retrouvé mort dans des circonstances troublantes. David Aman Koulbout, ancien préfet du département de la Mifi, a été retrouvé mort

Le journaliste Bruno Bidjang reste aux côtés d’Amougou Belinga dans la tempête. Bruno Bidjang a affirmé sa loyauté indéfectible envers son patron, Jean Pierre Amougou