Pour Amnesty International, les autorités camerounaises doivent libérer les prisonniers politiques et respecter le droit de réunion pacifique.
L’organisation non gouvernementale hausse le ton. Amnesty International a invité les autorités du Cameroun à remettre en liberté, immédiatement et sans conditions, toutes les personnes arrêtées pour avoir exprimé leur point de vue politique ou pour avoir exercé leur droit à la liberté de réunion pacifique.
« Au Cameroun, la répression contre des personnes simplement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion a visé des partisans du principal parti d’opposition, des défenseurs des droits humains, des manifestants de la région anglophone, ainsi que des membres d’un mouvement social » , a noté l’ONG dans une déclaration rendue publique ce jour.
Avant de poursuivre : « Les autorités camerounaises doivent cesser de détenir des personnes simplement pour avoir exprimé leurs opinions. Il est temps de respecter, protéger et promouvoir les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique au Cameroun…la détention de personnes simplement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion, ainsi que la détention résultant de procès sans garanties procédurales indépendantes, est arbitraire et illégale ».
Rappelons qu’un récent verdict du tribunal militaire, a prononcé des peines allant d’un à sept ans à l’encontre de 54 partisans de Maurice Kamto.
Enfermés depuis le 22 septembre 2020, Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto et le trésorier du parti, Alain Fogue, ont écopé de 7 ans d’emprisonnement ferme.