Comme la réponse du berger à la bergère, Jaques Fame Ndongo est toujours prompt à répondre pour déconstruite tous les discours de Maurice Kamto.
Dans une déclaration sur 7 points, le Pr Jaques Fame Ndongo, grand chancelier des ordres académiques, arbore sa casquette de Secrétaire National à la communication du parti au pouvoir, (RDPC) et convoque toutes les grandes formules, y compris littéraires, pour répondre à Maurice Kamto, leader du MRC, qui menace d’appeler au soulèvement populaire, en cas de tenue des élections régionales avant le retour de la paix en zone anglophone et la réforme consensuelle du Code électoral.
Fame Ndongo soutient que cette autre sorte de Maurice Kamto participe à des incantations ubuesques . « Voilà pourquoi les élucubrations scabreuses et répétitives des adeptes de l’insurrection, qui font fi de la Constitution, ne suscitent qu’indifférence, dérision ou violente réprobation des Camerounais de l’intérieur et de la diaspora, au grand dam de ceux qui veulent voir le Cameroun à feu et à sang et qui prêchent dans le désert », note la cadre du parti de Paul Biya.
Voici la réponse intégrale de Fame Dong à Maurice Kamto
1- « L’enfer, c’est les autres »
Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais constate, avec une caustique délectation, que les troubadours de la jactance apocalyptique sont de retour. Ils se recrutent principalement dans la galaxie lunaire du MRC (ou ce qu’il en reste), à la lisière du réel et de l’irréel, dans la caverne lugubre des contes des mille et une nuits. Car, il s’agit, bel et bien, d’un conte, voire d’une fable, où les personnages sont des êtres dégingandés qui pataugent obstinément dans le firmament de leurs fantasmes hirsutes et la nuit sans fin de leurs desseins glauques. De toute évidence, « l’enfer » que décrit M Kamto dans son « appel aux membres de la société civile, aux intellectuels et universitaires » et dans sa lettre à la diaspora camerounaise, participe de ses propres schèmes mentaux cauchemardesques. C’est bien connu : ceux qui ont lu Jean-Paul Sartre savent que « l’enfer, c’est les autres ». Le MRC tombe dans ce piège grotesque. Il paie ainsi le prix de ses multiples louvoiements, de ses nombreuses contradictions, de son manichéisme éhonté et sa volonté manifeste de violer ostensiblement les lois de la République.
2- Affirmations gratuites
Avec un aveuglement paranoïaque, le MRC et tous ceux qui participent de cet univers imaginaire se complaisent dans l’obsession du délire et de l’ire. Ils se vautrent dans la négation narcissique des lois et règlements de la République. Ils s’abreuvent à l’incandescence d’une imagination vagabonde et immonde. Or, en politique, il ne suffit pas de rêver, de pérorer ou d’aligner des affirmations gratuites. Encore faut-il être capable de rassurer l’électorat fidèle, persuader l’électorat flottant et séduire l’électorat hostile, en s’appuyant non pas sur des incantations ubuesques mais sur une stratégie cohérente, un programme convaincant, et une vision claire de l’avenir. Car, le peuple n’est pas dupe. Il est lucide, mûr et responsable. Il veut la paix et le mieux être. Il abhorre la gesticulation (qui n’est pas un signe de vitalité, comme l’affirme le Président Paul BIYA) et les promesses fallacieuses ou démagogiques. Il préfère le parler vrai au parler mensonger.
3- Constitution
Voilà pourquoi les élucubrations scabreuses et répétitives des adeptes de l’insurrection, qui font fi de la Constitution, ne suscitent qu’indifférence, dérision ou violente réprobation des Camerounais de l’intérieur et de la diaspora, au grand dam de ceux qui veulent voir le Cameroun à feu et à sang et qui prêchent dans le désert.
Les appels surréalistes et anti-constitutionnels du MRC et de quelques affidés ne retiennent guère l’attention de nos partenaires bilatéraux ou multilatéraux, voire de l’ensemble de la communauté internationale. En effet, le droit positif est arithmétique et objectif. Il se situe aux antipodes de la subjectivité, de l’irrationnel et des visées obscures d’un Parti qui n’a ni conseiller municipal, ni député, ni sénateur et récuse d’avance toute élection à venir en posant des préalables rédhibitoires (révision du code électoral) ou spécieux (résolution de la crise du Nord-Ouest et Sud-Ouest : or le MRC sait que le Chef de l’Etat, Chef des Armées, œuvre, résolument, avec le concours de toutes les bonnes volontés nationales et internationales, à l’extinction de ce problème). Le Grand Dialogue National a eu lieu, à l’initiative du Président de la République et sous la présidence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le Dr Chief Joseph Dion Ngute. Les recommandations de ces assises historiques et inclusives sont en train d’être mise en œuvre, de manière progressive et réaliste, à la grande satisfaction des populations concernées. Le MRC avait opté pour la chaise vide, alors qu’il avait été formellement invité. A qui la faute ?
4- Onction démocratique
Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais rappelle que, fort de l’onction démocratique de ses compatriotes (il a été élu puis réélu au suffrage universel direct) et de ses hautes compétences politiques et managériales, S.E Paul BIYA, Président de la République travaille, avec méthode, rigueur, lucidité et courage, pour la paix, l’unité, la justice, le progrès économique, social, et culturel de tous les Camerounais, sans discrimination politique, sociologique, linguistique, ethnique, philosophique ou religieuse. Il est loisible à tout observateur objectif de le constater. Le bilan est visible et éloquent.
Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais constate, avec satisfaction, que l’écrasante majorité du peuple camerounais (Partis politiques, société civile, diaspora, membres du secteur public, parapublic ou privé) adhère, avec engagement et patriotisme, à l’union sacrée que préconise S.E Paul BIYA, Président de la République, Chef de l’Etat, Président National du RDPC pour relever, ensemble, les défis multiformes et complexes auxquels fait face le Cameroun.
5- Union sacrée
Cette union sacrée n’est pas synonyme d’unanimisme politique ou d’unicité idéologique : chaque Parti conserve sa vision, mais il a l’obligation de respecter les lois et règlements de la République. En effet, les républicains authentiques (toutes chapelles politiques confondues) ne défendent pas leurs idées dans la rue, via des raccourcis anti-démocratiques, mais dans les urnes. Ils acceptent le débat d’idées : faits contre faits, chiffres contre chiffres, programme contre programme, stratégie contre stratégie, vision contre vision. A l’aune de ce principe démocratique universel, le RDPC est prêt. En permanence, il quadrille la totalité du terrain politique. Il vulgarise les idéaux, le bilan et la vision stratégique du Président National, S.E. Paul BIYA.
6- Lumière
Si un Parti politique a des idées futuristes, qu’il vienne débattre avec d’autres formations politiques, sur n’importe quelle chaine de télévision, de radiodiffusion ou en visioconférence. Les monologues auto-dithyrambiques et catastrophistes relèvent du Moyen-âge, en matière de dialectique politique. Du choc des idées jaillira la lumière : « Ne nous battons pas. Débattons » (dixit S.E Paul BIYA). Halte au mythe de la caverne (Platon) ou au mythe de Sisyphe (Albert Camus). Voici venu le temps des hérauts courageux.
7- Fautes de syntaxe
Le Président du MRC s’est adressé aux intellectuels et aux universitaires camerounais. Par respect pour eux, je sollicite une indulgence dérogatoire pour les fautes de syntaxe qui émaillent les deux récents écrits du maitre de conférences en droit constitutionnel qu’est M Kamto. D’abord « l’appel aux intellectuels et universitaires » : « Dialogue Nationale inclusif » (ligne 19) : (l’épithète devrait s’accorder au masculin et non au féminin). « Lettre à la diaspora » : « les Camerounais et plus spécifiquement les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne se sont pas senties concernées (lignes 36 et 37). Les deux participes passés doivent s’accorder au masculin pluriel et non au féminin pluriel ; « dans vos pays d’accueils respectifs » (ligne 72). La phrase correcte est : « dans vos pays d’accueil respectifs » (« pays d’accueil est un syntagme nominal ; seul le premier terme du syntagme se met au pluriel, le cas échéant).
Pr. Jacques FAME NDONGO,
Secrétaire à la communication du comité central RDPC, Membre du bureau politique