Les journalistes de groupe de presse L’Anecdote sont particulièrement choqués par cet acte ignoble.
En séjour dans la capitale française dans le cadre d'une mission du groupe L'Anecdote qui vient de racheter TéléSud , Ernest Obama a été attaqué par un groupe d’activistes se réclamant de la brigade anti-sardinards (BAS).
Dans une courté vidéo amateur devenue virale sur la toile, on peut voir l’ex directeur général de Vision 4, pourchassé par des activistes de BAS, au moment où il est en train de regagner un hôtel de Paris.
Ernest Obama va recevoir une poudre blanche sur les vêtements, tout comme son compagnon qui essaye d’opposer une résistance, avant de s’enfuir lui aussi par la suite.
La scène est commentée une voie féminine, et on l’attend dire: «Le ‘‘sardinard’’ est localisé, il approche de son hôtel… les sardinards sont localisés…». Pendant ce temps, les agresseurs manacent: «C’est vous qui insultez les Camerounais, c’est vous…», reprochant à l’employé d’Amougou Belinga de s’attaquer aux camerounais qui ne soutiennent pas le régime en place au Cameroun.
Les réactions
Si certaines personnes sur les réseaux sociaux parlent d’une riposte ferme de la BAS suite aux injures et autres invectives d’Ernest Obama, au sein du groupe l’Anecdote le son de cloche est bien différent.
« Vous n'allez pas imposer aux gens d'être tontinard », lance sous couvert d’anonymat un journaliste de Vision 4. Selon ce dernier, chaque chaîne de télévision a une ligne éditoriale et les téléspectateurs la suivent selon leurs sensibilités. « Equinoxe fait sa sauce à sa manière en multipliant des informations allant à l'encontre du gouvernement camerounais et jamais l'un d'eux n'a été soit effleuré et même agressé », ajoute-t-il.
«Mais les journalistes de v4 sont devenus la cible de ces gens juste parcequils ne pensent pas comme eux c'est avec ça que vous croyez faire mieux que Mr Biya ? Détrompez vous », renchérit son collègue.
Le MRC, le parti de Maurice Kamto, dont a souvent accusé d’être de mèche avec la BAS n’est pas en reste. « Je condamne avec la dernière énergie ce que vient de subir le journaliste Obama à Paris. C’est inadmissible dans le contexte de la démocratie que nous rêvons construire. Rien ne peut le justifier, rien ! », a écrit sur sa page Facebook Engelbert Lebon Datchoua.
« No violence enven against Ernest Obama. Peaceful change », a formulé pour sa part Me Roland Dieuwou
