Cameroun-Covid-19 : Jean-Bruno Tagne « un président élu par son peuple ne peut pas disparaître dans un tel contexte »

Jean-Bruno Tagne

Le silence du président Paul Biya face à la crise du coronavirus ne finit pas de susciter la polémique

Le chef de l’Etat ne s’est pas encore personnellement exprimé face à cette maladie qui est en train de tisser son foyer au Cameroun. C’est le Premier ministre qui annonce régulièrement des mesures pour endiguer sur le territoire national la pandémie.

Pour Jean Bruno Tagne, un président qui prétend avoir été élu par son peuple ne peut disparaitre en période de crise. L’ancien journaliste de Canal 2 et du quotidien Le Jour a fait un tweet pour marquer son étonnement « Un président qui a été élu par son peuple ne peut pas disparaître dans un tel contexte sans explication. Ce n’est pas imaginable si c’est vraiment le peuple qui lui a donné sa légitimité. Fake Elections », a écrit l’auteur du célèbre ouvrage intitulé « Accordée avec Fraude : de Ahidjo à Biya, comment sortir du cycle des élections contestées? »

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Jusqu’ici, Paul Biya n’a prononcé aucun discours à la nation, contrairement à ses homologues des pays voisins. Toutefois, il s’est contenté  des tweets et les messages laconiques sur Facebook, où il a appelé au respect des mesures barrières edictées par le gouvernement.

Le silence prolongé du locataire du Palais d’Etoudi a fait réagir certains opposant comme Maurice Kamto, qui a lancé un ultimatum, afin qu’il s’implique « personnellement » dans la gestion de cette crise sanitaire. Il a même saisi l’Assemblée Nationale à l’effet  de lancer le processus du constat de la vacance présidentielle.

Cabral Libii, président du PCRN, a lui aussi demandé au chef de l’Etat de prendre les taureaux par les cornes. « Dans une situation de guerre sanitaire et économique, le pays ne peut plus continuer à être géré en mode pilotage automatique ou abandonné aux seules mains du ministre de la santé, visiblement dépassé par les événements. M. le président de la république, cette même façon de gouverner nous a déjà coûté 4 ans de guerre civile dans la partie anglophone du pays. Ressaisissez-vous! Vos derniers espoirs de sortir par une porte honorable à la tête de notre pays que vous avez servi depuis des décennies, passent par la gestion sans casses importantes de cette crise sanitaire et économique », a balancé le plus jeune candidat à la présidentielle d’octobre 2018, devenu député de la Nation.

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