Sur très haute instruction du chef de l’Etat, une délégation de hauts commis de l’Etat conduite par le premier ministre Philemon Yang a séjourné du 15 au 24 octobre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La lourde responsabilité qui était la leurs était celle de transmettre aux populations très en colère les messages de paix du chef de l’Etat et surtout de trouver les pistes de sortie de cette crise qui dure depuis plus d’un an et qui tend désormais vers la radicalisation.
On pourra donc globalement retenir que « la caravane de la paix » conduite par le premier Philémon Yang a été très loin d’être une solution aux revendications anglophones. Très peu apprécié, le dialogue initié par ce fils du département de Bui dans la région du Nord-Ouest n’a visiblement pas apporté grand-chose dans le quotidien des populations qui se disent marginaliser. L’école n’a pas repris de façon effective, les activités commerciales restent paralysées et le caractère « ville morte » semble bien se porter.
En rappel, certains leader anglophones comme Me Agbor Bala avaient rejeté la visite du premier ministre en appelant le gouvernement à libérer tous les manifestants pacifiques, compter le nombre de morts, rétablir l’accès à Internet et organiser un dialogue en présence de l’Organisation des Nations Unies.
