L’action recommandée par Bernard Okalia Bilai, gouverneur de la région du Sud-ouest risque ne pas atteindre l’effet escompté.
Les populations de cette partie du pays, devenue théâtre des affrontements entre la guérilla armée et les forces de sécurité continuent de fuir massivement les violences
Il s’agit désormais d’une question de survie, le nombre de déplacés internes de cette région connait un accroissement inquiétant, avec les attaques quasi quotidien des séparatistes de l’Ambazonie, perpétrées dans différentes zones de cette partie du pays.
C’est assurément une nuisance humaine née des effets collatéraux de la cette grave crise sociopolitique qui, depuis près deux ans fragilise les deux régions anglophones du Cameroun
Des personnes interrogées par notre redaction pensent que les choses sont en train d’aller de mal en pire, surtout avec le nouveau couvre-feu est en vigueur de 18h à 6h du matin, initié depuis le 10 septembre dernier.
En réponse à cette mesure des autorités, les sécessionnistes ont à travers des tracts annoncé leur couvre-feu de 24h/24. Raison pour laquelle les populations prises de psychoses continuent de s’enfuir
« Il vient demander aux gens de ne pas fuir la ville, pourtant lui-même vit à Douala. Pensez-vous que c’est normal », se plaint Gilbert, habitant de ville Buea.
Alberto croit lui aussi que rester serait faire volontairement acte de candidature pour la mort « Soit on fuir pour se réfugier dans la brousse, soit dans des endroits plus sûrs. Raison pour laquelle je dois absolument partir », lance-t-il
Dans la région du Nord-Ouest, c’est le délégué régional des transports qui vient de prendre une mesure forte. Il précise que « tout voyageur qui quitte la région du nord-ouest est tenu de communiquer aux autorités, les raisons du déplacement, le nom de la personne chez qui il se rend. Sinon, le voyage sera annulé »,
