« Si j’étais jeune, j’aurais été en brousse en train de me battre avec les autres »,a déclaré Ni John Fru Ndi le 31 mai à Bamenda, lors d’une audience publique organisée par la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.
En effet, le prétexte de cette déclaration de Ni John Fru Ndi sont les « exécutions sommaires », attribuée à l’armée camerounaise, lors des évènements du 24 au 25 mai 2018 à Menka, dans la commune de Santa, département de la Mezam, (Nord-ouest).
Selon le Chairman, l’armée aurait fait un usage disproportionné de la force lors de l’attaque d’un QG des radicaux anglophones à Menka
« A Menka, tout le monde a été tué », regrette l’homme politique, avant de s’interroger « S’ils n’avaient rien à cacher, ni aucun besoin d’effacer toutes traces de ce qui aurait pu être recherché dans des enquêtes, pourquoi ces soldats ont-ils suivi la moto d’un habitant qui emmenait un des survivants de ce massacre à l’hôpital, les ont sortis, puis ramenés à Menka pour les abattre ? »
Ni John Fru Ndi soutient que cette stratégie utilisée par l’armée consistait tout simplement à effacer toutes traces et à éliminer toute personne qui pourrait révéler ce qui s’est réellement passé à Menka.
Poursuivant dans ses déclarations, le leader du SDF va dénoncer la gestion de la crise anglophone par le pouvoir de Yaoundé. Et surtout la télévision nationale qui, dit-il « ne rapporte pas « ce qui se passe sur le terrain ».
« Si j’étais jeune, j’aurais été en brousse en train de me battre avec les autres », conclu-t-il .
