Paul Ayah Abime s’inquiète de l’escalade des violences dans la région anglophone, ceci à quelques jours seulement de la rentrée scolaire
Dans une tribune publiée le jeudi 23 août, le magistrat à la retraite revient sur la crise qui, depuis bientôt deux ans fragilise les régions du Sud-ouest et du Nord-Ouest
Selon Paul Ayah Abine, ancien avocat général, près la Cour Suprême du Cameroun, la condition sine qua non de la réouverture effective des écoles reste la cessation des hostilités
« Comment les écoles peuvent-elles fonctionner dans ces circonstances ? », s’interroge-t-il
Paul Ayah indique que la plupart des écoles ont été incendiées et les maisons d’habitation « rasées jusqu’au sol ».
Il pense qu’on ne peut pas plaider en faveur d’un retour à la normale lorsqu’on « continu de tuer des gens sans discrimination, y compris les plus innocents ».
« Vous ne pouvez pas déclarer la guerre et demander à la partie adverse de déposer unilatéralement les armes », précise t-il
En plus, l’homme politique semble soutenir qu’il est nécessaire d’enclencher un processus de dialogue y compris avec les sécessionnistes
« Le simple fait de déclarer formellement la guerre contre les « terroristes/sécessionnistes » est une reconnaissance implicite que vous avez devant vous une force avec laquelle il faut compter », déclare-t-il
Le magistrat soutient qu’il est important que les « méthodes standard de cessation des hostilités soient suivies par les deux camps »
Arrêté en mode kidnapping dans la soirée du 21 janvier 2017 et libéré le 31 août de la même année à la suite d’un décret présidentiel, Ayah Paul Abine, a toujours plaidé pour la création d’un comité national de vérité et de réconciliation.