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Cameroun-Crise anglophone : Témoignage effroyable de Hubert Noutchehe, reporter de Canal 2 en mission dans le Sud-ouest

Hubert Noutchehe, reporter de Canal

Le pire a été évité in extremis le jeudi 12 juillet dernier. Le convoi du Mindef et son état major en mission dans le Sud-Ouest est attaqué par des individus armés sur l’axe Kumba- Ekondo Titi.

Hubert Noutchehe, reporter de Canal 2 qui, lui aussi était dans cette délégation revient sur ce moment de terreur

Pris chez nos confrères de RTS

« J’ai souvent effectué des voyages, mais celui-ci a été particulier. Nous sommes partis de Douala pour Kumba sans soucis. Mais de Kumba pour Small Ekombe on a été brusquement attaqué par des sécessionnistes. Au même moment qu’ils tiraient l’armée a essayé de riposter.

Je crois que pour une fois de toute ma carrière ‘J’ai souvent effectué des voyages’, celui-ci a été particulier. J’étais derrière un pick-up où l'on était 06, dont 04 gars de l’armée, le cameraman du Mindef ( Ministère de la Défense, ndlr) et moi. Subitement les gars se sont mis à tirer à partir des maisons abandonnées. On a quand même réussi a aller là où on allait ( Un camp à Small Ekombe à 7 km de Kumba, sur l'axe Kumba-Ekondo Titi, ndlr) Il y a eu peut-être 02 blessés sur le coup.

Au retour, après une réunion du Ministre qui a fait des heures, ils sont revenus en force. A peine on est sorti du camp, deux minutes après les sécessionnistes ont commencé à tirer. L’armée a riposté avec la dernière énergie. Il y a deux militaires qui ont été touchés.

J’ai eu la vie sauve juste parce que je me suis couché carrément à plat. Pendant l’échange de tirs, j’ai pensé à ma famille, j’ai pensé à tout, j’étais dépassé. Pour moi c’était plus que ce qu’on vit dans les films.

Les terroristes avaient barricadé la route avec des parpaings et autres. L’armée à cet endroit était obligée de dégager d’abord pendant que d’autres couvraient. On avait près de 40 voitures avec des militaires bien armés, et je n’arrive pas à comprendre comment ces sécessionnistes ont eu le courage d’attaquer le convoi du ministre

On va essayer de montrer comment nos militaires souffrent au quotidien (grâce aux reportages , ndlr). Quand on ne vit pas cela on ne peut pas comprendre. Je crois qu’il faut beaucoup les encourager, les remercier pour qu’ils continuent à nous protéger. Moi je crois que, quand on est à Yaoundé on pense que c’est rien dans cette zone