Cameroun-Crise anglophone : Témoignage effroyable de Julienne Namata, épouse du sous-préfet de Batibo enlevé et exécuté par les sécessionnistes.

Marcel Namata Diteng sous-préfet de Batibo exécute par les sécessionnistes

Julienne Namata, pour la première fois évoque les circonstances de l’enlèvement de son époux, le sous-préfet de Batibo enlevé le 11 février 2018 et annoncé mort par le gouvernement il y a quelques semaines.

La rédaction de 237actu.com vous propose ci-dessous le témoignage  de Julienne Namata, pris chez nos confrères de JournalduCameroun.

 

Le ministre [en charge de l’Administration territoriale] m’a dit mercredi que c’est vrai. Il m’a demandé de prendre courage et d’être forte. Il m’a dit qu’ils ont retrouvé les six gars qui avaient enlevé mon mari et qu’ils ont avoué qu’ils l’avaient tué(…) Je suis allée voir le ministre avec mon bel-oncle et ma belle-tante et nous lui avons demandé où se trouve le corps de mon mari. Il nous a dit de ne pas trop insister à demander des restes.

Il nous a d’abord expliqué que les sécessionnistes tuent souvent des gens et jettent les corps dans l’eau. Il est donc possible que ça soit le cas de mon mari. Ensuite il a dit que mon mari a été enlevé par un gang qui l’a ensuite revendu à un autre groupe, puis il a été conduit quelque part au Nigeria .

Ce matin-là, j’étais à la maison. Mon mari et moi avons fini la prière matinale et je me suis rendue dans la cuisine pour entamer la cuisine pour la réception de l’après-défilé. Vers 7h du matin je suis rentrée dans la chambre pour lui demander de commencer à s’apprêter. J’ai trouvé que mon mari s’était remis à la prière. Je suis ressortie et je suis rentrée à la cuisine. Vers 8h on a entendu des coups de feu. Je ne savais qui tirait parce qu’à l’approche d’un grand évènement comme celui-là, les sécessionnistes envoient des Sms d’intimidation aux populations et donc les militaires tirent souvent en l’air pour les dissuader. Je me suis donc dirigée dans la chambre pour demander à mon mari d’aller dire aux militaires d’arrêter de tirer sinon la population ne pourra pas venir au défilé. Quand j’entre dans la chambre je ne le trouve pas. Il n’est pas non plus dans les autres pièces de la maison 

Quelques instants après, le délégué de la Jeunesse est venu me dire qu’ils ont été attaqués à la Place des fêtes. Et je lui ai demandé où se trouve mon mari. Il m’a répondu que le lieutenant était parti avec lui. J’ai essayé d’appeler mon mari ainsi que son chauffeur et aucun d’eux ne répondait. Je me suis inquiétée. J’ai appelé le lieutenant qui m’a dit que mon mari s’est échappé avec son chauffeur. C’est ce qu’il a pensé or, il s’agissait de quatre gars qui kidnappaient mon mari. Il m’a expliqué que lorsqu’il est arrivé à la Place des fêtes, la voiture de mon mari partait déjà. Il se trouvait encore loin lorsqu’il a vu deux gars masqués dans la foule. Il a ouvert le feu et toute son attention s’est portée sur les deux individus

Comment ces gars ont-ils pu enlever mon mari et repartir avec lui sans que personne ne puisse intervenir ? Comment ont-ils pu agir si facilement ? Je ne connaissais pas l’endroit mais je m’y suis rendue plus tard et là j’ai été étonnée. Un poste de police est situé à l’une des extrémités du stade. De même que la gendarmerie et un camp aménagé pour des militaires venus en renfort. Et aucun d’eux n’est intervenu pendant l’attaque. J’ai fait la rencontre d’une femme qui m’a confié s’être rendue à la gendarmerie pour les avertir que des individus armés étaient en train d’enlever le sous-préfet. Les gendarmes lui ont dit qu’ils ne partent pas là-bas. Ils ont fui 

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