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Cameroun - Homosexualité: Sale temps pour les adeptes à Yaoundé

Las de voir sans réagir le phénomène gagner en ampleur au Cameroun, des groupes se forment de plus en plus dans les quartiers des grandes villes pour traquer les adeptes de cette pratique contre nature.

Essos un quartier de Yaoundé. Ici les habitants ont décidé unanimement de traquer les homosexuels qui de jours comme de nuit sont de plus en plus présents ici. «  Nous on ne va jamais accepter que des Satan viennent ici pour gâter nos enfants. S’ils viennent boire leurs bières qu’ils le fassent sans faire de nos enfants leur proies. » Menace un gourdin à la main, un riverain surnommé El Chico. Tout autour de lui un groupe de jeunes tout également aussi nerveux visiblement acquis à la cause de ce combat qu’ils jugent « noble et légitime ».

Selon des témoignages, ces derniers ont décidés de prendre les choses en mains à la suite d’une scène qui s’est récemment déroulée ici. En effet, alors que les rues de ce quartier et leurs cafés luisaient de mille feux au rythme des sonorités ambiantes, un jeune homme connu sous le nom de Ngassa Claude sera surpris par un groupe de noctambules en flagrant délit d’homosexualité. Son partenaire de nuit, un autre homme à l’identité non révélée s’emploiera de prendre la poudre d’escampette abandonnant pourtant sur le lieu du crime son pantalon. Prise de furie meurtrière, la foule va se lancer à l’assaut de Claude Ngassa qui n’aura pas eu la chance de s’enfuir. Il subira donc une lapidation populaire qui lui sera fatale.

Des témoignages recoupés sur place, on apprendra que Ngassa Claude ne serait pas à son premier forfait du genre. En effet, une enquête était en cours à la brigade de gendarmerie de Bonabérie à douala la capitale économique. Enquête faisant suite à une plainte pour pratiques homosexuelles avec un certain Toleka Victor qui jusqu’à présent est resté introuvable. Les deux amants ayant eu vent de ce que la gendarmerie était à leurs trousses avaient fondu dans la nature jusqu’à ce que Ngassa Claude soit rattrapé à Essos dans la ville de Yaoundé sept ans plus tard. En attendant surement le tour de Toleka Victor qui court encore.

Afin de mieux comprendre la réaction de plus en plus haineuse des populations vis-à-vis des adeptes des pratiques homosexuelles au Cameroun, il convient de rappeler que celles-ci sont interdites par la Bible et le Coran. Et la loi s’est voulue intransigeante sur le sujet. Elle punit en effet d’un «  emprisonnement ferme de six mois à cinq ans de prison toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de même sexe qu’elle ». A cet emprisonnement ferme vient s’ajouter une amende pouvant aller jusqu’à deux cent mille francs. Des peines que l’opinion essentiellement homophobe continue de juger de légères.

Source : Le Quotidien N°480 du 30 décembre 2020