×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Cameroun : Il faut tourner la page du Hold-up électoral, Me Michelle Ndocki persiste et signe

Me Michelle Ndocki

Dans une sortie la semaine passée, Me Michelle Ndoki semblait indiquer que la stratégie de Maurice Kamto de poursuivre avec le « hold-up électoral » n’est plus la bonne option.

Selon l’avocate-politicienne, Octobre 2018 est derrière. « Nous devons bâtir le Cameroun, et ça ne se fait pas en avançant la tête tournée vers l'arrière ». Sauf que cette sortie de la vice-présidente du directoire des femmes du MRC lui a valu de nombreux messages de haine sur les réseaux sociaux.

La militante de MRC, ne s'est pas découragée. Me Michelle Ndocki est revenue ce lundi 18 mai, avec une série de deux autres publications pour  repréciser sa pensée.

1er publication

Enfants de ma Terre, Récemment je me suis adressé a vous au sujet du Hold Up électoral. Vous avez été nombreux a me demander des clarifications a ce sujet. Soyons donc clairs. Bien entendu il y'a eu un Hold Up électoral au Cameroun. Les résultats publiés par le Conseil Constitutionnel ne reflétaient pas le verdict des urnes. Nous avons été nombreux dans et à l'extérieur du MRC à affirmer notre désaccord, ceci reste et restera à jamais dans l'histoire de notre belle Nation. Notre désaccord portait moins sur la personne déclarée gagnante que sur le processus ayant conduit à sa désignation. Ce processus n'était pas transparent et il est faux de dire que Paul Biya a gagné ces élections à une majorité de 71%. La contestation liée au hold électoral (compris comme le mépris indéniable de la voix du peuple) était donc une réaction populaire et partisane nécessaire. Elle a produit des fruits notables, notamment en renforçant la conscience politique de nos concitoyens et en attirant l'attention de la communauté internationale sur la dégradation alarmante de l'état de droit au Cameroun et la déliquescence de nos institutions. Elle a forcé nos gouvernants, après avoir essayé de nous réduire au silence, à se remettre en question et posé les fondations pour un réel changement dans notre pays. Tout le monde le sait, les fondations ne sont qu'une étape. Nous devons aujourd'hui bâtir sur cette fondation ce que nous voulons être le Cameroun de demain. De même que les matériaux et techniques utilisés pour les fondations ne sont pas ceux qui servent aux élévations, de même ce qui a servi à éveiller les consciences et alerter l'opinion doit maintenant être remplacé par ce qui peut servir à rendre l'alternance démocratique effective. Un seul mot : rassembler.

2e Publication

Rassembler, cela veut dire abandonner les mots, postures, attitudes clivantes. Ça veut dire rechercher le juste milieu, l'endroit où l'on se retrouve et où la vérité émerge : comment construit-on une nation ? Certainement pas en criant encore et toujours : c'est moi qui ai raison. On la construit en y mettant chacun du sien et en accueillant avec bienveillance et humilité toutes les forces de proposition. Nous sommes fatigués et écoeurés des querelles stériles. Pendant ce temps des jeunes (mal ?) élus et des personnes, des enfants qui n'ont fait de mal à personne, meurent assassinés. Des nouveau-nés meurent faute de couveuses peut-être, mais surtout parce qu'on les a estimés indignes des soins minimum, que l'on n'a pas jugé utile de préserver leur vie. Nous déblatérons et les scandales s'enchaînent. Nous devons nous concentrer sur le travail de construction de notre belle Nation. Ça se fera ensemble, n'en déplaise aux arrogants. Nous on ouvre les bras et on tend la main. Nous voulons être la Génération des Bâtisseurs, pas les vainqueurs d'une guerre politico-médiatique.