Cameroun : « J’écrase des larmes car ce pays n’est pas celui que j’ai … », Fo’o Sokoudjou, roi des Bamendjou

Fo'o Sokoudjou Jean Philippe Rameau Roi des Bamendjou

Le roi des Bamendjou est très inquiet pour notre pays. Agé de 83 ans, le doyen des chefs traditionnels de la région de l’Ouest, a fait une nouvelle sortie ce matin sur les réseaux intitulée « La régression ».

Lisons

La régression. Un peuple pour se construire n’a pas besoin des bons ou mauvais procès, mais plutôt des dirigeants travailleurs, dévoués, intègres qui ont le souci du peuple, l’amour du pays et d’un peuple conscient de son devoir.

Dans ce même pays hier on arrêtait, jugeait les gens et les condamnait à mort, certains étaient même fusillés en public juste à cause de leurs opinions. Que nous soyons à revivre cela 60 ans après, Ernest ouandji, Abel kingué, Félix Roland moumié se retourneraient dans leurs tombes.

J’écrase des larmes car ce pays n’est pas celui que j’ai rêvé en sacrifiant une bonne partie de ma vie. Mais la question qui revient est celle de savoir à quoi à servi tous ces procès en n’en point finir, ces fusillades et assassinats que nous avons connu jadis ? Avons déjà cicatrisé ces blessures béantes que nous traînons depuis 1959 pour en ouvrir d’autres aujourd’hui ?

De 1959 à 2019, peut-on dire que notre pays à vraiment connu une transformation ? Et tous ces morts, ces tortures et ses emprisonnements injustes que nous portons sur notre conscience ont servi à quoi ? Hier il fallait se battre pour résister contre le colon, aujourd’hui après le colon nous nous devrons entre nous a cause du pouvoir et des intérêts égoïstes

. Or, les autres peuples sont entrain de conquérir l’espace et développent les sciences et techniques pour nous contrôler demain. Condamnation à mort ou libération sans condition, ce n’est pas nouveau dans ce pays. Mais la suite c’est quoi ? La souffrance du peuple sera-t-elle enfin éradiquée ?

Je suis convaincu que seul un dialogue sincère entre camerounais nous permettra de nous pardonner, de nous réconcilier avec nos morts, avec nous mêmes et sauver ainsi ce pays pour lequel beaucoup ont versés de leur sang Ne continuons plus a couvrir le feu avec la paille.

Fo’o Sokoudjou Jean Philippe Rameau

Roi des Bamendjou

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