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Cameroun-Journée de la femme :Bergeline Domou (CPP) « Les femmes doivent se soulever et non soulever »

Bergeline Domou

L’activiste de la société civile explique le bienfondé de la rencontre littéraire « le 8 mars en (h) auteure » organisée hier à la librairie des peuples noirs.

Quel est l’objectif recherché à travers une rencontre comme celle-ci ?

Des centaines de rencontres comme celle-ci ont lieu pendant la semaine de la femme au mois de mars. Pour nous, c’est le moment d’amener la femme à canaliser toute l’énergie qui est le leur, à leur faire prendre conscience qu’elles vivent dans un cadre où elles doivent pouvoir s’impliquer en tant que citoyenne. Cette séance particulièrement était pour les jeunes écrivaines. Une occasion pour elles de comprendre qu’en écrivant, elles participent à faire comprendre aux autres femmes que ce n’est pas le défilé, encore moins le pagne qui font d’elles des femmes, qui feront qu’elles gagnent en termes de droits, de considération, mais c’est le fait de se mettre debout pour agir. C’était un exercice de conscientisation, d’action, de se soulever.

Pourquoi avoir choisir les jeunes écrivaines (Audrey Aboula, Merveiline Tapi, Djhamidi Bond) pour une problématique aussi importante ?

Les grands auteurs prennent généralement conscience de leur temps, de leur contexte mais les jeunes ont d’autres soucis. Où vais-je éditer ? Comment devenir un grand écrivain ? En oubliant qu’on peut le devenir avec les choses qui nous entourent. Le contexte camerounais est tellement riche en événements, l’insécurité, les élections qui arrivent, les problèmes d’eau, d’électricité. C’était une façon de les conscientiser, afin qu’elles canalisent l’énergie qu’elles ont en ce mois de mars pour faire évoluer leur condition, l’Etat, la situation. Toutes celles qui sortent souvent d’un tel exercice sont deviennent autres. Elles ont une autre approche des choses.

Quel problème vouliez-vous régler à travers le thème « soulever ou se soulever » ?

C’est clair qu’au Cameroun, le 8 mars signifie soulever le kaba. On entend dire dans les rues : bientôt les femmes vont soulever leurs robes. Nous sommes parties de cette étiquette qu’on a collée à la femme lors du 8 mars pour dire non, on peut aller plus loin et se soulever sontre les injustices. Ce jeu de mots nous permet de dire, on peut passer du négatif au positif. Se soulever et non soulever. Ce qui ne signifie pas aller faire une insurrection en route, mais chacune à son niveau, se décider par exemple à mener un combat, des actions en ce mois.

 

© Source : Le Jour : Propos Recueillis Par Cécile Ambatinda