Cameroun : « La vraie liberté réside dans l’obéissance aux lois… » , capitaine Cyrille Serge Atonfack

Cette sentence d’un moraliste du XVIIIème siècle prend tout son sens à la lecture de l’avalanche de réactions suscitées par la tragédie survenue le jeudi 14 de ce mois d’Octobre de l’an 2021, dans la ville de Buea, Région du Sud-Ouest.

Alors que les familles étaient frappées de plein fouet par la nouvelle de la brutale disparition de leurs enfants, et que la Nation dans sa totalité baignait dans l’émotion et la consternation, l’on notait pourtant d’étranges et curieuses dissonances dans le concert des protestations.

Il se trouve qu’entre la légitime indignation, la vigoureuse réprobation et la sincère compassion, seront venus se glisser des discours hypocrites dont les oripeaux de vertu arborés ne parvenaient pas à masquer la maléfique de l’esprit.

Portés par des faiseurs d’opinions de tout bord, abondamment recyclés par des malveillants tapis derrière l’anonymat des réseaux sociaux, les narratifs falsifiés, les imputations infondées et déclarations incendiaires brillaient par leur dangereuse partialité, fumisterie et superficialité.

Personne en effet d’entre ces apprentis sorciers, intervenants aux vocations soudaines d’intrépides éveilleurs de conscience, fanatiques pyromanes des plateformes médiatiques, n’a eu le courage de relever que la tragédie unanimement déplorée, résultait en réalité d’un mépris de la loi d’une part, et d’un abus d’autorité d’autre part.

Personne parmi ces redresseurs de tort pour rappeler aux populations que la vraie liberté réside dans l’obéissance aux lois que l’on s’est données.

Autrement, combien d’accidents sur nos routes, combien d’actes de cyber ou de pédocriminalité, combien de crimes et d’actes de violence de toutes sortes nous auraient été épargnés, si au lieu de chercher à asseoir sa réputation sur le malheur de ses concitoyens, on les sensibilisait sur les incommensurables avantages qu’il y a à respecter les lois de la république ?

Donc, plutôt que de prendre des libertés d’avec la vérité dans nos vertes diatribes contre l’Etat, il aurait été courageux de nous mettre en garde contre les germes d’une catastrophe dont chacun de nous est porteur, que l’on soit civil ou soldat.

Car tout compte fait, l’obéissance à la loi est le commencement de la sagesse. C’est aussi une attitude citoyenne, qui peut nous éviter bien des migraines.

À toutes les personnes ayant précocement quitté le berceau de nos ancêtres pour l’au-delà, les Forces de Défense et de Sécurité et la Nation toute entière explorée et compatissante”.

 

Cyrille Serge Atonfack, Chef de Division de la Communication au ministère de la Defense

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