Mireille Bisseck Eyouck vient d’être suspendue de ses fonctions à la CRTV.
Cette information a été rendue publique ce jour au journal de 13 heures sur le poste national. Mireille Bisseck Eyouck était jusq’ici chef de la division des nouveaux médias (Crtv Web). Elle a dans la foulée été remplacée par Elvis Mbimba.
Pour l’heure, rien ne filtre sur les raisons de cette suspension. Mais certaines sources soutiennent que la journaliste paye le prix d’un clin d’œil que la CRTV Web a envoyé vendredi passé à Franck Biya, présenté comme le potentiel successeur de son père, Paul Biya, en 2025.
Seulement, face à la déferlante des commentaires sur cette succession dynastique en perspective à la tête du Cameroun, le média d’Etat, n’avait pas de choix que de se rétracter.
Le post a été simplement supprimé. Malheureusement trop tard, les captures d’écrans avaient déjà été faites. En tant que responsable, elle n’aurait pas du laisser passer cette information qui a créé la confusion et provoqué une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux.
Réputé très discret, Franck Biya, ne s’est jamais prononcé sur le sujet d’une candidature en 2025. Il fuit les médias et n’a jamais accordé une simple interview. Mais, le débat enfle, depuis qu’un Mouvement citoyen des Franckistes pour la paix et l'unité du Cameroun, souhaite qu’il soit le successeur de son père.
De quoi donner raison à ceux qui croient que les successions familiales ne relèvent pas de la fiction en Afrique Centrale: au Gabon voisin, Ali Bongo Ondimba a pris la relève de son père, Omar. Et en Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, le vice-président du pays, fils de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et de Constancia Mangue Nsue Okomo, attend son heure.