Cameroun : Le crime organisé s’empare du pays

Le Cameroun est le 13e pays le plus affecté par le crime organisé en Afrique, viennent de dévoiler à Yaoundé, un panel d’experts d’African Centre for Crime and Security Studies (ACCSS).

Selon l’index du crime organisé, en dehors de la cocaïne et de l’héroïne, dont l’impact est mineur, tous les autres marchés criminels identifiés au Cameroun, ont une influence négative modérée et significative.

« Les marchés criminels environnementaux sont les plus développés et les développements en cours dans le trafic illicite et la contrebande du bois, des pierres précieuses à destination de l’Europe et de l’Asie et carburant volé, sont sources d’inquiétudes », révèle, le dr Dany Franck Tiwa directeur exécutif du Centre. Plaque tournante en Afrique Le trafic d’espèces fauniques, tels que l’ivoire, la corne de rhinocéros, les écailles de pangolin, des grands singes, des primates, et animaux de compagnie et autres, sont également source de préoccupation.

« La viande de brousse pose des problèmes similaires », ajoute l’expert en criminologie. Le Cameroun étant devenu au cours de la dernière décennie, à la fois, un point de transit et un pays d’origine. S

elon la société civile, les crimes liés aux ressources non renouvelables, sont prévalant au Cameroun, le pays étant devenu l’une des principales destinations pour le carburant volé et trafiqué en provenance du Nigeria.

En effet, les zones de Douala, Mamfe, Tiko, Bamenda, Limbe connaissent une explosion du carburant commercialisé illégalement. « Il existe également le trafic des pierres précieuses y compris le diamant », précisent les experts.

La consommation des drogues a explosé. Le Tramadol, est l’une des principales drogues qu’on trouve au Cameroun. Ce médicament dont la prescription comme douleur est fortement encadrée est généralement trafiqué d’Inde via l’Afrique de l’Ouest pour être distribué au Cameroun, soutient le panel d’experts. La traite des êtres humains et le trafic d’armes sont également préoccupants au Cameroun.

Le travail forcé et l’exploitation sexuelle sont les formes les plus répandues de de traite des êtres humains dans le pays. « La prévalence de ces marchés est aggravée par la collaboration d’acteur locaux et les syndicats internationaux du crime », fait valoir la société civile. En outre la guerre à l’Extrême-nord contre Boko Haram et contre les sécessionnistes dans les deux régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ont augmentent la vulnérabilité à la traite des êtres humains.

 

Koaci

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