Le parti au pouvoir, RDPC, est fortement représenté dans les délégations qui rencontrent actuellement le premier ministre dans le cadre des consultations en vue du grand dialogue national qui s’ouvre dans quelques jours au palais des Congrès.
La liste qui est très loin de faire l’unanimité est notamment celle de la région du Centre, constituée à plus de 80% des militants du RDPC.
Me Emmanuel Simh s’étonne du casting des représentants. Selon lui, ce dialogue ne sera qu’une réunion constituée des gens du RDPC. « Nous voulons un dialogue, ça ce n’est pas le dialogue. C’est est un leurre. C’est un monologue », regrette l’avocat et cadre du MRC.
« Si monsieur Biya voulait résoudre le problème, il n’aurait pas procédé de cette façon…. Nous lui avons fait un ensemble de propositions. Il les a toutes mises de côté », ajoute le juriste.
Bien plus Me Emmanuel Simh, pense que ce dialogue convoqué par le chef de l’Etat n’est pas inclusif. D’ailleurs, explique-t-il, « il (Paul Biya) a choisi la date tout seul, il a choisi qui doit le diriger tout seul » « un dialogue se fait de manière consensuelle », rappelle Me Simh.
Pour finir, Me Simh réitère que le MRC a longtemps fait des propositions pour stopper la guerre dans les régions anglophones. « Je veux savoir pourquoi Paul Biya a attendu qu’il y ait 3000 morts ? », s’interroge-t-il.
Rappelons que le MRC a posé comme condition à sa participation au grand dialogue la libération de ses leaders emprisonnés, dont Maurice Kamto