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Cameroun-Le ministre Issa Tchiroma Bakari communique sur les ordinateurs de Paul Biya.

Issa Tchiroma Bakari

Mesdames, Messieurs les Journalistes,

Je vous souhaite une chaleureuse bienvenue à cette rencontre à laquelle je vous ai conviés, pour nous entretenir sur un sujet d’actualité qui concerne la mise en œuvre effective de l’opération « un étudiant, un ordinateur » lancée par le Gouvernement voici seulement 18 mois.

Comme vous pouvez vous en rendre compte, j’ai le privilège d’avoir à mes côtés pour la circonstance, le Professeur Jacques FAME NDONGO, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Maître d’Ouvrage de cette importante opération.

Professeur, Monsieur le Ministre, je vous souhaite une chaleureuse bienvenue dans ce Ministère de la Communication que vous connaissez parfaitement.

Je salue également la présence ici de nombreux Experts de votre Département ministériel, venus éclairer la presse et l’opinion publique sur les contours de cette opération et apporter des réponses idoines à des questions que chacun pourrait se poser.

Mesdames, Messieurs les Journalistes,

Au cours de son traditionnel message à la jeunesse le 10 février 2016, le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, annonçait sa vision de l’intérêt que notre pays avait à engager les jeunes dans le développement de l’économie numérique.

Permettez-moi de citer amplement le Chef de l’État à cette occasion : « À chaque génération ses défis historiques, pour le devenir de la nation ! Je puis dire que, pour notre jeunesse, l’un des défis majeurs est de réussir l’arrimage à ce phénomène marquant qu’est l’économie numérique.

J’invite toute la nation à se mobiliser résolument, pour accompagner les nombreuses initiatives de nos jeunes dans ce domaine :

- Le gouvernement devra poursuivre avec méthode et efficacité la mise en place d’une infrastructure adéquate ; mais aussi l’assainissement et la bonne régulation de ce secteur clé, dans l’intérêt de l’économie nationale et du développement de l’emploi-jeune.

- Les instituts de formation, publics ou privés, sont appelés à jouer leur rôle pleinement. Ils doivent identifier les métiers nouveaux et adapter leurs programmes en conséquence.

- Les grandes entreprises et autres structures, publiques comme privées, sont appelées à donner l’exemple, en procédant progressivement à leur propre mutation numérique.

- Les institutions financières trouveront certainement leur intérêt à développer des programmes spécifiques, pour soutenir les projets portés par les jeunes dans cette nouvelle économie.

C’est au prix d’un tel engagement collectif que nous allons gagner le pari d’une transition numérique réussie », fin de citation. T

enant résolument parole et déterminé à ce que cet engagement prenne immédiatement corps, le Président de la République avait alors instruit le Ministre de l’Enseignement Supérieur d’opérationnaliser Sa Très Haute Volonté dans les meilleurs délais que pouvaient permettre les procédures y afférentes.

C’est ainsi que en date du 27 juillet 2016, le Ministre de l’Enseignement Supérieur annonçait à la presse le lancement d’une opération visant à doter chaque étudiant au Cameroun d’un ordinateur portable.

Baptisée « e-national higher education », cette opération était destinée à généraliser l’usage de TIC par les étudiants camerounais, en particulier pour la satisfaction de leurs besoins didactiques.

Il s’agissait, avait alors précisé le Ministre de l’Enseignement Supérieur, je le cite : « d’une opération présidentielle et ponctuelle, ayant pour objectif de mettre à la disposition de 500 000 étudiants camerounais des outils informatiques appropriés pour leur arrimage à l’économie numérique », fin de citation.

Pour y parvenir, le Gouvernement camerounais s’était allié les services d’un partenaire technique en la personne de l’entreprise chinoise Sichuan Telecom Construction Engeneering Company, sur financement d’Exim Bank of China pour un montant de 75 milliards de FCFA.

Chers Amis Journalistes, comme chacun peut donc s’en rendre compte, l’opération « un étudiant, un ordinateur » résulte d’un projet qui ne date pas d’aujourd’hui.

Il ne s’agit pas, comme on a malheureusement pu l’entendre dire ces derniers temps, d’une opération opportuniste à quelques visées d’incorporation de consciences et à des buts électoralistes.

Ce projet résulte d’une initiative du Chef de l’État à l’intention de la jeunesse estudiantine camerounaise, pour lui apporter le coup de pouce nécessaire, et au-delà, créer le déclic psychologique à son insertion dans l’univers numérique qui structure désormais le processus de socialisation et de transcendance, en particulier dans cette frange de la population.

Je voudrais souligner à ce sujet, et au plan général, que le développement de l’informatique et des TIC a de nos jours, favorisé l’émergence d’un cyberespace, qui modifie fondamentalement le rapport à la connaissance et au savoir.

Il s’agit là d’une donnée immuable que toute personne dotée d’un bon sens et immergée dans une logique et dans une quête de l’excellence contemporaine ne peut ignorer.

Dans le domaine de l’Enseignement Supérieur en tout cas, ce prérequis se traduit par l’existence de ce que l’on désigne désormais par l’expression générique de « cyberespace universitaire mondial ».

Dans ce contexte devenu en quelque sorte rigide, l’apprenant qui n’a pas accès à ce cyberespace est de fait marginalisé dans la quête de la connaissance et du savoir. Et s’agissant des pays à niveau de développement relatif comme le nôtre, la principale barrière qui limite l’apprenant dans son processus d’accès au cyberespace universitaire, réside dans son incapacité économique à acquérir les outils informatiques adaptés à un usage didactique universel.

Pour l’étudiant camerounais, il ne s’agit donc ni plus ni moins, que de satisfaire ses besoins didactiques par la propriété, et l’appropriation d’un outil informatique pertinent.

Les ordinateurs concernés par le projet « e-national higher education » dont il est question ici, sont justement conçus pour permettre à leurs utilisateurs de satisfaire leurs besoins didactiques les plus pressants, à savoir : accéder convenablement partout où ils se trouvent aux ouvrages et aux documents numériques acquis dans le cyberespace ; se connecter dans les conditions optimales à l’Internet, en fonction des moyens disponibles au sein de l’environnement dans lequel ils se trouvent - qu’ils s’agissent de clés internet, du Wi-Fi ou de réseaux câblés ; de produire des documents académiques et de les transmettre à distance et à volonté ; de stocker dans des supports internes ou externes connectés à l’ordinateur, des ouvrages et tout autre document numérique.

Il s’agit là, j’insiste dessus, des quatre besoins didactiques de base prescrits par le cyberespace universitaire mondial, et que tout ordinateur dédié à cet effet doit être à même de satisfaire ; ce qui est le cas en l’occurrence, du PBHEV entendez « Paul BIYA Higher Education Vision », objet de l’opération « un étudiant, un ordinateur ».

Ce faisant, le PBHEV n’en demeure pas moins un ordinateur conventionnel et performant, doté de toutes les caractéristiques techniques propres aux outils de cette nature. Il en est ainsi notamment de sa capacité de mémoire, de la puissance et de la vitesse de ses processeurs ou encore de ses propriétés multimédias. Parfaitement adapté aux usages bureautiques courants,

cet ordinateur répond à toutes les exigences du fonctionnement en réseau et dispose d’une longue autonomie d’énergie, avec en plus une facilité de transport que lui confèrent sa petite taille et son faible poids. Mesdames, Messieurs les Journalistes, Je voudrais à présent dire un mot sur le coût de cette opération en laquelle certains ont cru voir un prétexte à réquisitoire au vitriol. Mais là encore, les choses sont claires et parfaitement transparentes.

Le coût du projet est de 75 milliards de FCFA répartis ainsi qu’il suit : 50 milliards de FCFA pour la fabrication, le transport et la distribution de 500 mille ordinateurs, à raison de 100 000 FCFA par ordinateur ; les 25 milliards de FCFA restants étant consacrés à la construction, à l’équipement et au renforcement des capacités des personnels des neuf centres de développement numérique universitaire, auxquels il faut ajouter les mêmes prestations en ce qui concerne le centre national de gestion du réseau inter-universitaire.

S’agissant du coût unitaire de 100 mille FCFA, il importe de comprendre qu’il ne s’agit pas là du coût commercial de cet ordinateur, c’est-à-dire de sa véritable valeur marchande. Pour pouvoir acquérir un ordinateur de cette performance à ce coût unitaire, il aura en effet fallu l’exempter des coûts d’usage des marques commerciales (puisqu’il n’en a pas), de ceux de la chaîne de commercialisation (la livraison étant directe du fabricant à l’acheteur final), des taxes et droits divers (l’opération étant exonérée de toutes taxes) et de transport international (compris dans le prix unitaire de l’ordinateur comme je l’indiquais plus haut). Considération prise de ceci, le prix commercial de ces ordinateurs rendus au Cameroun, c’est-à-dire sur le marché national, est de 300 mille FCFA l’unité.

Je voudrais signaler pour finir que dès janvier 2018, un service après-vente constitué d’équipes techniques camerouno-chinoises sera installé dans chaque Université d’État et apportera son assistance aux étudiants bénéficiaires, pour la prise en main et la maintenance des ordinateurs, objets du don du Chef de l’État. Voilà donc,

Chers Amis Journalistes, les éléments d’information que le Ministre de l’Enseignement Supérieur et moi-même, avons estimé qu’il était nécessaire de vous communiquer au sujet de cette importante opération avant tout bénéfique à notre jeunesse estudiantine, et qui vient ici raffermir la volonté de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, de permettre au Cameroun de figurer au premier plan des nations immergées dans la civilisation du numérique en Afrique et pourquoi pas, à travers le monde. Il vous reste à présent d’en faire un usage responsable et approprié.

Je vous remercie pour votre aimable attention.

 

Issa Tchiroma Bakari