Cameroun : Le MRC réagit subtilement à la démission de Célestin Djamen

C’est un texte empreint de sagesse que  le Secrétaire national à la communication du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Joseph Emmanuel Ateba, a publié ce matin sur internet, soit 24 heures après la décision de célestin Djamen, de quitter le train de la renaissance.

Même si on le présentait depuis un moment, c’est finalement hier, face à la presse dans un hôtel de Douala, que le désormais ex-secrétaire national du MRC en charge des droits de l’homme et de la gouvernance, a annoncé sa démission du MRC.

Le désormais ex militant du MRC s’en va après 2 ans et demi dans la formation politique qu’il a rejoint venant du SDF. Il était en rupture idéologique avec le MRC depuis le boycott des élections locales du 09 février 2020. « Je démissionne du MRC, mais je n’irai pas dans un 3è parti politique », a rassuré l’ancien conseiller municipal à la marie de Douala 3e.

Sur sa page Facebook ce mardi 15 décembre 2020, Joseph Emmanuel Ateba, Secrétaire national à la Communication du MRC, a subtilement réagi à cette nouvelle, en reprécisant l’idéologie qui sous-tend les actions de son parti.

Voici l’intégralité de sa publication.

 

On s’engage en politique pour servir ou se servir

L’ engagement en politique est un besoin de servir, de partager une idée, une vision, c’est une envie forte de contribuer au développement de la cité. Malheureusement dans notre pays beaucoup ont choisi de servir et c’est ainsi qu’on voit des fonctionnaires et autres assimilés malgré leur intime conviction que les choses vont mals ont choisi de fermer les yeux et se taire pour protéger leurs intérêts, les partis qui au départ étaient sincèrement opposer au régime s’allier pour des intérêts personnels et égoïstes. Certains ont fait de la politique un cadre de partage des strapontins.

LE MRC A FAIT LE CHOIS DE SERVIR ET NON DE SE SERVIR.

Dans l’entendement du camerounais et conséquemment à l’environnement que lui a imposé le régime RDPC, beaucoup n’arrive pas à comprendre qu’un parti refuse d’entrer dans « la mangeoire » d’où ce reproche fait au MRC qui avait de fortes chances d’avoir des élus lors des élections législatives et municipales de février 2020 d’avoir refusé de participer à ces élections. Le MRC n’a pas été créé pour offrir quelques postes à ses militants mais pour changer le mode de fonctionnement institutionnel du Cameroun afin de permettre à chaque camerounaise et à chaque camerounais la chance d’avoir une part de gâteau. Le refus du MRC de participer au cirque électoral du 9 février était aussi un message pour ceux qui y ont adhérer pour des intérêts personnels pour qu’ils comprennent qu’ils avaient l’occasion d’aller se chercher ailleurs et que leur place n’était au MRC. Le MRC étant un parti politique fondamentalement démocratique, il respecte les choix des uns et des autres mais en même temps entend qu’on respecte ses orientations politiques.

Le MRC a choisi de servir et non de se servir et il est important que tous ceux qui s’engagent avec lui l’intègrent au risque d’être déçus.

 

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