Le transgenre et homosexuel a été interpellé lundi passé et déferré à la prison de New-Bell à Douala, après un passage au tribunal de Ndokoti.
Skakiro, puisqu’il s’agit de lui, est détenu depuis quelques jours à la prison centrale de New-Bell. L’on apprend que le tristement célèbre « pédé » camerounais Shakiro, est accusé entre autres «d’homosexualité » ; « menaces sous conditions » ; et « diffamation ».
Installé en hexagone depuis près d’un an, le rappeur Valsero a réagi sur cette actualité qui agite la toile. A en croire l’artiste engagé, l’arrestation de l’homosexuel Shakiro est injuste et relève d’une justice à géométrie variable, du deux poids deux mesures.
«J’ai appris ce matin que les grands enquêteurs, les fins limiers de Scotland Yard de Yaoundé ont réussi à attraper le grand bandit qui a tué les enfants à Ngarbuh, qui a pillé l’argent de la CAN. Qu’ils ont réussi à arrêter le grand bandit qui a détourné l’argent destiné à arranger les routes qui tuent les gens au Cameroun, ils ont réussi à mettre la main sur le plus grand détourneur de fonds du Cameroun », déclare d’entrée de jeu et de façon ironique Valsero dans une vidéo sur sa page Facebook, postée ce 10 février 2021.
«C’est pourquoi ce matin ils ont décidé de présenter aux camerounais la plus grande menace pour la paix au Cameroun. C’est Shakiro. Seigneur! Ils vous donnent toujours du sang quand ils n’ont plus rien à vous donner. On arrête quelqu’un parce qu’il est homosexuel. L’homosexualité c’est une maladie qui va disparaitre comme par magie quand il ira en prison? », Poursuit et s’interroge l’allié de Maurice Kamto.
«Mais je vous rappelle le sieur Amougou Belinga avait sorti une liste, le fameux Top 50. Aucun d’eux n’est allé en prison. Il y a un qui se fait appeler le Zomloa des Zomloa, sa sœur a déclaré qu’il est homosexuel. Mais il n’est pas allé en prison. Shakiro mérite la pendaison pour les mêmes fautes dont sont coupables des gens qui vivent librement dehors. Ça s’appelle créer l’affaire dans l’affaire pour détourner l’attention. Mais nous le peuple on aime le sang. Il nous faut toujours un coupable pour satisfaire nos besoins de sang. Laissez ce gars!.. », Conclut-il.
Rappel, le Cameroun est l’un des nombreux pays africains qui criminalisent l’homosexualité. L’homosexualité dans le pays de Paul Biya est un crime depuis 1972.
En application l’article 347 du code pénal camerounais, promulgué par la loi no 2016/007 du 12 juillet 2016.
«Est punie d’un emprisonnement de six (06) mois à cinq (05) ans et d’une amende de vingt mille (20 000) à deux cent mille (200 000) francs toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe»
