Cameroun- Libération d’Ernest Obama : Amougou Belinga refuse de parler sur Radio France Internationale (RFI)

Ernest Obama

Le PDG du groupe l’Anecdote, Jean pierre Amougou Belinga, a simplement apposé une fin de non recevoir à Radio France Internationale (RFI) qui souhaitait arracher quelques mots de lui après la libération d’Ernest Obama, l’ex directeur général de Vision 4.

Mis aux arrêts en mondovision et d’une façon spectaculaire le 18 juin dernier, Ernest Obama a été  liberté dans la soirée du jeudi 25 juin, à la demande de son ex patron Jean Pierre Amougou Belinga.

L’homme d’affaires, PDG du consortium L’Anecdote, contacté par RFI, n’a pas souhaité s’exprimer sur cette actualité. Lui, qui pourtant est accusé d’avoir instrumentalisé la justice, suite à la lettre qu’il a adressée au Procureur Général près de la Cour d’Appel du Centre, de surseoir à la procédure de placement en détention provisoire de son ex employé pour des « raisons humanitaires».

Denis Nwebo, président du syndicat des journalistes du Cameroun (SNJC) s’est réjouit de la libération d’Ernest Obama. Il a en revanche  exprimé son indignation pour la lettre d’Amougou Belinga au procureur Général près de la Cour d’Appel du Centre. « Monsieur [Ernest] Obama avait été interpelé dans le bureau de son patron sans aucun mandat pour se voir signifier une plainte plus de 20 heures après. Donc, nous disons dès le départ que nous assistons à une justice privée où un procureur de la République s’est retrouvé dans un bureau privé pour interpeler un citoyen sans mandat. Et aujourd’hui, nous avons confirmation à travers la lettre du PDG de Vision 4 au procureur général du centre qu’il y a une instrumentalisation de la justice camerounaise. C’est quand même extraordinaire de voir qu’un justiciable écrit au procureur général pour lui demander de sursoir à la mise en détention d’un citoyen. Qu’Ernest Obama soit libéré, ce n’est que l’aboutissement d’un processus où nous disons qu’on était dans le cadre d’une illégalité absolue. Donc, les journalistes de Cameroun sont satisfaits et espèrent que toutes les poursuites seront abandonnées contre Ernest Obama », a déclaré sur les ondes de RFI l’ancien rédacteur en chef adjoint du quotidien Le Jour.

Me Claude Assira, avocat au barreau du Cameroun, s’est dit très « étonné » qu’une demande soit adressée au procureur pour surseoir une procédure de placement en détention provisoire. « En l’état actuel de notre droit, la seule personne qui peut donner des ordres au parquet, c’est le Ministre de la Justice garde des sceaux, et dans certains cas le ministre de la Défense quand la procédure se déroule devant le tribunal militaire», a expliqué le juriste.

« Aucune autre personne, même pas le tribunal ne peut donner des injonctions au parquet, et en aucune façon un particulier, fut-il le plaignant », a-t-il ajouté

Partager l'article:
Étiquettes:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même catégorie:

Quatre décès liés à une intoxication alimentaire dans un campement Baka. Ce jeudi 16 janvier 2025, la localité de Baka, village Paki, arrondissement de Doumé,

L’ancien Préfet de la Mifi retrouvé mort dans des circonstances troublantes. David Aman Koulbout, ancien préfet du département de la Mifi, a été retrouvé mort

Le journaliste Bruno Bidjang reste aux côtés d’Amougou Belinga dans la tempête. Bruno Bidjang a affirmé sa loyauté indéfectible envers son patron, Jean Pierre Amougou

Le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, a autorisé le 6 janvier la battue administrative d’un « éléphant solitaire » responsable de graves dégâts dans l’arrondissement

Les évêques camerounais lancent un appel à l’espoir et à l’unité nationale. Depuis Buea, les évêques du Cameroun ont adressé un message fort au peuple

On a assisté à un atterrissage d’urgence d’un avion de Camair-Co à Garoua. Dimanche 5 janvier 2025, un vol de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co),