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Cameroun : Me Alice Nkom su sujet de l’enquête demandée par Paul Biya sur le massacre de Ngarbuh « Je ne peux rien attendre … »

Me Alice Nkom

L’avocate fustige la lenteur du gouvernement après le massacre des civils, dans la nuit du 14 février 2020 au 15 février 2020, dans la région du Nord-Ouest.

Deux semaines après le terrible massacre des civils à Ngarbuh, localité située dans la région du Nord-Ouest, une Commission d’enquête composée des éléments de la Sécurité militaire (SEMIL), des éléments de la gendarmerie et des responsables de la société civile, a été mise en place le 27 février 2020 par le Président de la République, Paul Biya.

Cette Commission a huit jours pour faire toute la lumière sur ce qui s’est passé dans la nuit du 14 février au 15 février 2020 dans cette localité du département de Donga-Mantung. Si certains saluent la mise sur pied de cette commission, Me Alice Nkom est loin de partager leur enthousiasme. «Les massacres de Ngarbuh se sont déroulés depuis le 14 février dernier. Après ces massacres qui ont coûté la vie à plusieurs civils, notre gouvernement n’a pas fait un communiqué officiel pour s’indigner. Il a fallu que la société civile et certains hommes politiques dénoncent cette affaire avant de voir une réaction officielle de gouvernement», s’offusque-t-elle dans les colonnes du quotidien Le Jour, édition du 2 mars 2020.

L’avocate au barreau du Cameroun soutient qu’elle n’attend rien de la Commission d’enquête créée par le Président Biya. «En réagissant, le gouvernement nous parle des dégâts collatéraux et minimise le bilan sans toutefois mener une enquête préalable. Dans cette posture je ne peux rien attendre de cette Commission. La réalité est que les militaires ont été envoyés dans cette zone pour faire la guerre contre leurs compatriotes et la conséquence est que beaucoup de Camerounais ne font plus confiance à leur armée dans le cadre de cette guerre», dit-elle.

La mise sur pied de cette Commission d’enquête intervient après la publication, le 25 février 2020, d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch. Dans ledit rapport, l’ONG accuse ouvertement l’armée d’être responsable du massacre de plus de 20 civils, parmi lesquels des enfants et des femmes, à Ngarbuh.

L’organisation a affirmé s’être appuyée sur des images satellitaires. Des accusations balayées du revers de la main par le gouvernement camerounais.

Au cours d’une conférence de presse donnée le 27 février 2020, le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a dénoncé «fermement cette démarche, qui illustre sans conteste toute la mauvaise foi de ces organisations, inlassablement déterminées à porter atteinte à l’image du Cameroun et la stabilité des institutions».

 

Cameroun-Info.Net