Sept ans après le vaste mouvement du 28 janvier 2014, dans sa posture de Président de la République, Chef de l’Etat, Paul Biya a signé hier, de nombreux décrets portant nomination de certains responsables à la tête des services centraux, déconcentrés et spéciaux de la Délégation générale à la sûreté nationale(Dgsn). Un mouvement qui de l’avis de nombreux observateurs du quotidien de cette importante administration est la manifestation concrète de la volonté du Président de la République d’y impulser un souffle nouveau.
Le président de la République, Paul Biya a signé hier, une série de textes portant nomination de responsables à la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn).Les textes du chef de l’Etat, chef des forces armées et police portaient nomination, des inspecteurs généraux à la Dgsn; des inspecteurs à l’inspection générale de la Dgsn, les directeurs; des délégués régionaux, les responsables dans les services centraux et extérieurs de la division spéciale de contrôle de services entre autres. Il s’agit d’un vaste mouvement longtemps attendu dans les milieux de la police nationale. Ceux qui sont passés maîtres dans l’art de prédire l’avenir ont longtemps annoncé ce vaste mouvement sans le voir arriver. De nombreux observateurs avaient tôt fait de le classer dans les tiroirs des annonces sans lendemain. Finalement le suspens a été levé hier. L’enthousiasme suscité par l’attente de ces nominations trouve sa raison sur le fait que, c’est le 28 janvier 2014 que le chef de l’Etat a effectué, le dernier mouvement au sein de la police nationale. 7 années de longues attentes qui ont suscité au sein de l’opinion publique différentes interprétations pour essayer de comprendre les raisons. Un confrère travaillant pour un journal qui paraissant à Yaoundé avait annoncé dans l’une de ses parutions datant de l’année 2020, que le blocage des nominations au sein de la police, et la conséquence d’une rude bataille de pouvoir entre le ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh à et le Délégué général à la sûreté nationale (Dgsn) Martin Mbarga Nguelé. D’après le journal, il se trouvait que le Sg/Pr ait bloqué des nominations. «…le SGPR a renvoyé la copie à l’expéditeur pour corrections. Mais aucune des retouches souhaitées n’est venue depuis lors», rapportait le journal. Ce journal ajoutait également que le commissaire divisionnaire à la retraite, Martin Mbarga Nguelé nommé à la tête de la Dgsn pour la seconde fois, le 31 août 2010, ce après un premier passage certes de courte durée entre 1983 et 1984, se serait opposé aux remontrances de son supérieur, le ministre d’Etat, secrétaire général de la police en introduisant personnellement son parapheur auprès du président de la République. Vrai ou faux ? Difficile de le savoir.
Impulser un souffle nouveau
C’est l’objectif majeur de ces nominations qui arrivent au moment où, la police souffle du chaud et du froid. Durant les 7 années qui viennent de passer, la police a connu du bon, du moins bon et du mauvais. De nombreux cas de décès ont été enregistrés dans certains postes clés, des sanctions, mais aussi des départs à la retraite. Il était devenu difficile pour la hiérarchie de gérer ces différentes situations malgré la désignation des intérimaires qui malheureusement étaient limités dans leurs actions. Un remplacement numérique s’imposait. Ainsi, avec la signature de ces décrets du chef de l’Etat, il est clair que c’est un jour nouveau qui se lève au sein de la police. Difficile pour le moment de savoir s’il est vrai qu’il y avait bataille, qui du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, et le Dgsn que certains disaient être à couteaux tirés a finalement remporté ce supposé bras de fer. Tout compte fait, que ce soit l’un ou l’autre qui soit sorti vainqueur, c’est le Cameroun qui gagne avec l’arrivée de ces nouveaux visages, il ne fait l’ombre d’aucun doute, que chacun imprimera sa marque dans les différents fronts dans lesquels la police est attendue, le banditisme, le maintien de l’ordre public, notamment.
Source : Le Quotidien du 19 mars 2021 – N° 538 –