Cameroun-Patrice Ngananng « Ils m’appelaient “ambazonien” et c’est où j’ai compris que j’étais arrêté pour la cause anglophone »

Patrice Nganang

L’écrivain et activiste Patrice Nganang va passer 21 jours d’incarcération à la prison central de Yaoundé Kongengui. Il sera libéré et ensuite expulsé vers les États Unis le 27 décembre 2017.

L’intellectuel américain d’origine camerounaise qui dit vouloir poursuivre son combat voit la chute du régime de Yaoundé dans un futur très proche. Dans un bref entretien accordé à TV5 monde, le célèbre écrivain revient sur du film des événements qui ont entaché son arrestation en soulignant  qu’il avait été traité d'”ambazonien”

« J’ai été arrêté à Douala et j’ai été mis individuellement dans un car avec 5 policiers, avec des menottes j’ai été conduit à Yaoundé sans savoir pourquoi j’étais arrêté, Ils m’appelaient « ambazonien » et c’est où j’ai compris que j’étais arrêté pour la cause anglophone » explique-t-il.

L’activiste dénonce le traitement qui est réservé aux camerounais anglophone,

« Le sort qui est réservé aux camerounais anglophones c’est un sort qui ailleurs est réservé aux animaux. Je ne crois pas que l’on puisse voir ça sans être fondamentalement indigné », soutient celui qui avait écrit une tribune au pieds du mont Cameroun lors de sa visite dans le Sud-Ouest .

Patrice Nganang dont l’arrestation avait mis les réseaux sociaux en branle pense que le Cameroun est une tyrannie en agonie. Selon lui, la fin du régime est très proche.

« J’ai quitté le Cameroun expulsé, le pays où je suis né où j’ai grandi, où je suis allé à l’université…Mon exil sera très bref… parce que le régime va tomber », confie-t-il.

Pour rappel, Patrice Nganang avait été arrêté le 6 décembre 2017 à l’aéroport international de Douala alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Harare au Zimbabwe. Accusé d’apologie de la violence, outrage au président de la république, faux et usage, l’arrestation de l’écrivain avait suscité une indignation de l’opinion nationale internationale.

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