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Cameroun: Paul Biya a pressé Owona Nguini comme une orange

Même les acteurs publics les plus lucides n’ont pas pu résister aux yeux doux de l’homme du 06 novembre 1982.

C’est en tout cas l’avis du Dr Aristide Mono présent sur le plateau de « Droit de réponse » du dimanche 07 novembre 2021.

«Durant sa gouvernance, il (Paul Biya) a engagé des transactions collusives pour atteindre ses fins. Il a mangé Ni John Fru Ndi, il a désubstantialisé Bello Bouba, il a vidé Jean Jacques Ekindi. Il a pressé même les acteurs de la société civile tel que le Pr Owona Nguini comme des oranges », a soutenu le politologue.

Jadis présenté comme « Anti-système », le Pr Mathias Eric Owona Nguini, avait été révélé aux yeux de l’opinion il y a plus d’une décennie, notamment sur les plateaux de débats, par la pertinence de ses analyses, sa rigueur et sa liberté de ton

Avec ses analyses tranchées sur le régime de Paul Biya, beaucoup avaient alors vu en Owona Nguini une figure apte pour porter la voix des sans voix.

Mais l’espoir va rapidement être brisé. L’universitaire va commencer à recevoir les foudres de guerre des internautes en 2016. Il venait alors de prendre part au colloque sur l’action humanitaire de la première dame camerounaise Chantal Biya.

Ses contempteurs d'hier n’y ont pas vu une simple contribution scientifique de sa part, mais un acte de soutien au régime de Paul Biya. Ils ont d’ailleurs lié sa promotion au grade de maître de conférences arrivée seulement 16 ans après son recrutement à l’Université, quelques mois plus tard. Pour eux, le fils de l'ancien ministre Joseph Owona a obtenu cette promotion juste parce qu’il a accepté de ne plus ramer à contre-courant.

Droit dans ses bottes, le coordinateur scientifique et chercheur à la Fondation Paul Ango Ela se défend : «Dans la vie, tout le monde a le droit de faire des choix, et tout le monde a la possibilité de changer ses choix, cela participe de la liberté de l’être humain. On peut penser une chose aujourd’hui, et on se rend compte qu’on avait pensé dans le mauvais sens. Il est donc légitime qu’on change de posture», avait-il soutenu à Douala, en mars 2019, lors d’un meeting de remerciement au président Paul Biya, organisé le Ministre Jean de Dieu Momo.