Dans une de ces nombreuses tribunes, et avec un franc parler et un doigté lyrique légendaire, il estime que les gueguerres qui existent actuellement au sein du parti social démocrate vont l’éteindre définitivement dans le landernau politique camerounais.
Voici la brochure de la teneur de son: «La querelle ouverte qui s’oppose aux députés Osih et Nintcheu peut, dans une certaine mesure se justifier par une divergence idéologique qui divise les deux camarades du Front Social Démocratique (SDF) depuis un certain temps . Cette bataille s’est enflée après l’annonce par le président Ni John Fru Ndi de céder sa place à la tête du parti. Le SDF n’est plus que l’ombre de lui-même. Ses nombreuses postures officielles et non officielles servent qu’à ralentir sa mort prochaine.
Malgré sa gesticulation à vouloir récupérer les sujets brûlants de l’heure, à l’instar de la crise au NOSO, sa capacité mobilisatrice et fédératrice des années 1992 où il avait alors atteint son apogée politique est restée inégalée. Ses figures de proue institutionnelles dont les honorables Nintcheu et Osih ont compris qu’à défaut de repenser idéologiquement ce parti, ils pourraient s’en servir pour rebondir. . Souvent incompris dans ses positions comme ce fût récemment le cas avec sa signature sur la lettre des parlementaires camerounais adressée à leurs homologues américains, il a compris que la crise anglophone a dépassé le cadre des petites instrumentalisations politiques.
Ses positions modérées, mêlées à ses affaires de consultation aéronautique qui lui valent de temps en temps quelques marchés dans ce cadre ont fait dire à certains qu’il était devenu un affidé du pouvoir en place. Quant à Nintcheu, il a toujours su jouer de ses impulsivités populistes dont il tire bien profit dans sa circonscription de Douala 3ieme à travers ses multiples re-make à l’Assemblée nationale. Il a toujours su flairer les coups politiques qui maintiennent son strapontin de député en se présentant aux logiques sécularo-contestataires de sa circonscription électorale.
Ainsi, Si le premier a souvent su jouer de la ruse en scrutant attentivement la météo politique pour éviter de griller ses cartes personnelles, le second lui, laisse de plus en plus éclater sa proximité idéologique avec le MRC dont le bastion contestataire de Douala conditionne un peu sa survie politique.Il est évident que l’erreur monumentale du Mrc de ne pas aller au dernier double examen législatif et municipal perfusé le Sdf d’une légère espérance de vie politique et notamment ses figures de Proue à Douala. Nintcheu en a conscience et tient à conserver ce bétail électoral à travers une drague affective et permanente qui puise sporadiquement dans ses habitus politiques.
Ainsi donc, la rixe politico-médiatique qui oppose les deux camarades sous fond de divergence idéologique, si on peut y voir un signe de vitalité politique à l’intérieur de ce parti agonisant, cette posture belliqueuse peut également s’avérer au final contre- productif. Leurs partisans pourraient prétexter de ce clivage pour s’en lasser définitivement.
Cependant, bien que les sorties musclées des deux hommes dans les médias mutent parfois de la sphère politique à celle privée, il n’en demeure pas moins vrai que cette bataille reste teintée de calculs purement politiciens qui à terme, devrait conditionner l’érection d ‘un nouveau leader à la tête du SDF mais aussi assurer la survie politique de l’un comme de l’autre »
