A quelles semaines seulement de l’élection présidentielle, Christian Penda Ekoka, se désolidarise de Paul Biya
Nommé comme son conseillé technique par Paul Biya lui-même par décret présidentiel en 2010, Christian Penda Ekoka, membre du RDPC ne battra pas campagne pour le compte du candidat sortant pour un septième mandat
Diplôme d’études supérieures de management et d’économie en Business administration de l’université Mac Neal (USA), Christian Penda Ekoka explique au journal Jeune Afrique cette prise de position aussi « retentissante » que « courageuse »
Extrait
Depuis une quarantaine d’années, j’ai été associé à de nombreuses réflexions qui ont abouti à des propositions de réformes majeures. Si elles avaient été appliquées, le sort de notre pays aurait été bien meilleur. J’en ai tiré une conclusion fondamentale : le Cameroun présente des manifestations économiques et sociales (atonie de la croissance, aggravation de la précarité, des inégalités, de la pauvreté et de l’insécurité) d’un mal dont l’origine est profondément politique.
Ce constat a été confirmé par mon expérience dans la consultation internationale, au service de nombreux pays, ainsi que par les conclusions de plusieurs recherches sur les causes de la prospérité et de la pauvreté des nations. Celles-ci ont établi une forte corrélation entre l’architecture des institutions politiques d’un pays, d’une part, et sa dynamique de prospérité, d’autre part.
Ainsi, dans les pays à institutions politiques ouvertes, les dirigeants à tous les niveaux central, régional et local – sont élus par des populations devant qui ils sont comptables de leur gestion.
Ces institutions politiques engendrent des incitations à la performance économique, telles que l’entrepreneuriat, la prise de risque, l’innovation, la créativité, le travail, le mérite, l’excellence…
A l’inverse, dans les pays à institutions politiques monolithiques, fleurissent le clientélisme, le favoritisme, les connivences, les privilèges, la corruption et l’impunité, qui déterminent le choix des dirigeants politiques de manière non transparente.
Ceux-ci ne rendent pas compte aux populations, qui ne sont pas impliquées dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des décisions qui les concernent.
Ainsi, les maux, issus de la sphère politique, contaminent le champ économique, et en expliquent les performances économiques et sociales médiocres. Je suis donc porteur, avec des jeunes, d’un projet, d’une vision, d’un mouvement qui visera à changer les mentalités, renforcer les capacités et influencer le champ politique afin qu’émerge un Etat réformé où règnent la démocratie, la justice, le droit et la prospérité pour tous. Il est tant que l’on prenne notre destin en main Christian
Penda Ekoka