Cameroun-Reforme du code électoral : L’hon Nintcheu donne raison à Maurice Kamto et recadre l’hon Cabral Libii

Jean-Michel Nintcheu

Pour le président régional du SDF dans le Littoral, la réforme consensuelle du système électoral est la panacée pour des élections crédibles au Cameroun.

Le débat sur la réforme du code électoral est de nouveau sur la table. Au sein de l’opposition, le PCRN de Cabral Libii et le MRC de Maurice Kamto s’affrontent.

Tout a commencé par ce tweet de Maurice Kamto « Nous n’accepterons pas (…) de nouvelles élections populaires sans une réforme consensuelle du système électoral. Seul le peuple camerounais devra choisir ses dirigeants légitimes, dans la liberté et la transparence démocratique ».

Pour marquer son désaccord, Cabral Libii écrit « J’insiste ! Le code électoral n’est pas la panacée ». Le parlementaire explique que la révision du système électoral occupe une place « accessoire » dans la quête à l’alternance. Selon lui, la véritable clé reste la participation du peuple

« L’implication active, palpable et la participation citoyenne effective, réelle, sont fondamentales et primordiales pour le contrôle de l’alternance dans notre pays. Je suis parfaitement attentif aux approches de bonne ou de mauvaise foi qui, elles, privilégient la modification du code électoral dans notre système démocratique », ajoute l’hon Cabral Libii.

Le système électoral consensuel, comme la panacée

En face, il y a le député Jean-Michel Nintcheu, président du SDF pour le littoral. Il soutient fermentent que la réforme consensuelle du système électoral est la panacée. «Depuis un certain temps, un débat est né sur le choix à faire entre la réforme consensuelle du système électoral et les inscriptions sur les listes électorales », introduit l’hon Nintcheu dans une texte publé sur Facebook.

Dans un pays démocratique, poursuit-il, «Un tel débat n’aurait jamais eu lieu compte tenu de ce que ces deux piliers mis ensemble constituent le socle de tout processus électoral crédible. Malheureusement au Cameroun, près d’une trentaine d’années après le retour au multipartisme, on en est encore à discuter sur ces fondamentaux en matière électorale ».

Comme pour donner raison à Maurice Kamto, le député à Wouri-Est déclare : « S’il m’était donné de choisir la priorité entre les deux options, je choisirais sans aucun doute la réforme consensuelle du système électoral. Pour faire simple, pour avoir été un acteur direct des élections depuis plus d’une trentaine d’années, ce qui gangrène les élections dans notre pays réside plus dans l’absence d’un système électoral consensuel que dans l’inscription des électeurs sur les listes électorales ».

« Même avec le nombre d’inscrits actuels, M. Biya ne peut gagner aucune élection au Cameroun si le système électoral n’est pas taillé à sa mesure. Encore moins le parti-État dans les différentes élections législatives et municipales. Avec un code électoral crédible et consensuel, M. Biya et son parti-État seront battus à plate couture et à toutes les élections », conclut le cadre du parti de la Balance.

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