Cameroun – Régulation des médias : Les premiers « indisciplinés » de l’ère Kalabubse cueillis

Sismondi Barkev Bidjocka, le Promoteur de « Ris Radio », Emmanuel Nynanssi Nkouya,  Directeur de Publication de « CONFIDENCE Magazine », et Stive Jocelyn Ngos, journaliste de « DBS TV » ont été suspendus pour « pratiques médiatiques non professionnelles ».  La décision y relative figure parmi les résolutions rendues publiques  ce lundi,  5 juillet 2021,  par les membres nouvellement nommés du Conseil National de la Communication (CNC) dirigé par Joseph Chebonkeng Kalabubse, au terme d’une session extraordinaire.

 « Epurer le milieu de la presse de ses charlatans », c’est le ton qu’avait donné Joseph Chebonkeng Kalabubse nommé le 4 juin dernier par décret présidentiel à la tête du Conseil National de la Communication (CNC). A peine installés, le nouveau président et les autres membres de l’organe régulateur des médias au Cameroun montrent leurs couleurs.

Réunis ce lundi 5 juillet 2021 dans le cadre de la 28e session extraordinaire de l’Organe de régulation  ont sanctionné dans la foulée, plusieurs journalistes.

Selon un communiqué rendu public par Joseph Chebonkeng Kalabubse à l’issue des travaux,  il ressort que  Sismondi Barlev Bidjocka, le promoteur de RIS FM, une radio émettant à Yaoundé, a été suspendu de l’exercice du journalisme pour une période d’un mois. Il lui est reproché la diffusion d’informations «non fondées et offensantes» à l’égard de Cabral Libii. Le 26 mai dernier, apprend-on,  notre confrère, « sans éléments de preuves nécessaires »,  dans une chronique, avait présenté le président national du PCRN comme adjudicataire des marchés du Fonds de solidarité nationale pour la lutte contre le COVID-19.

Pendant la même période d’un mois, Stive Jocelyn Ngoss est interdit d’exercer le journalisme. Joseph Chebonkeng et son équipe lui reprochent d’avoir tenu des «propos non fondés et offensants de nature à porter atteinte à l’honorabilité du Chef de l’Etat français et l’image de la France» dans un programme diffusé en avril dernier.

Plus lourdement frappé encore que ces deux journalistes, Emmanuel Nyamsi Ngouya, directeur de publication du magazine Confidences, reconnu coupable de «propos offensants» à l’endroit du sénateur Sylvestre Ngouchingue. Le journaliste avait publié un article accusant l’homme d’affaires de confisquer la fortune d’un ancien membre du gouvernement.

Marc Houessou, « directeur de publication »de « DBS TV » a quant à lui reçu un avertissement.

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« La dignité » !

Installé dans ses nouvelles fonctions le 29 juin dernier, le successeur de Peter Essoka  à la tête du CNC a montré le cap. Le Pasteur et  journaliste Joseph Chebonkeng Kalabubse, cadre retraité de la Crtv  nommé par Paul BIYA a dit placer son mandat sous le signe de l’assainissement. « Soyez dignes ! Nous ne voulons pas de charlatans dans une profession aussi noble et digne  comme celui du journalisme qui  illumine d’illustres carrières, qui mène à tout et que la société admire avec fierté», avait-il déclaré à l’endroit des hommes et des femmes de médias.

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